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Lutte contre l’inflation : pas de marge de manœuvre pour les banques centrales

Lutte contre l’inflation : pas de marge de manœuvre pour les banques centrales

JMalgré les turbulences du marché entourant l’état des banques, les banques centrales n’ont pas la possibilité de relâcher leur lutte contre l’inflation. C’est ce qu’affirme Franck Dixmier, responsable des obligations chez Allianz Global Investors, dans une interview à l’arrêt FAZ. Dixmier voit l’annonce du programme de prêts comme un signal important car il s’agit d’une garantie implicite pour les banques régionales.

Par rapport à la situation d’avant la crise financière de 2008, il estime que les grandes banques sont désormais beaucoup plus résilientes. Ils disposaient de coussins de fonds propres et de liquidités élevés. La Fed et la Banque centrale européenne (BCE) sont encore loin du contrôle de l’inflation pour l’expert obligataire. “Pour rester crédibles, ils ne peuvent pas arrêter les hausses de taux d’intérêt maintenant.” Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunit ce jeudi et, malgré les récentes turbulences dans le secteur bancaire, devrait s’en tenir à sa hausse déjà annoncée du taux de dépôt d’un demi-point de pourcentage à 3,0 % s’accrochent.

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Dixmier considère qu’il est remarquable que la BCE ait pu maintenir les anticipations d’inflation sur le marché à un niveau de 2,5 % malgré la hausse des prix nettement plus élevée. “Mais les attentes du marché pourraient s’envoler rapidement si la BCE s’écarte désormais de sa trajectoire de resserrement”, prévient-il.

Il considère le redressement des taux d’intérêt comme une évolution très saine. En période de taux d’intérêt négatifs, il y avait des distorsions de prix qui rendaient difficile l’évaluation des évolutions futures. Cela a maintenant changé. Si jamais la BCE atteignait la fin de son cycle de hausse des taux, ce serait le moment pour Dixmier de revenir aux obligations à long terme. Le marché voit actuellement la fin du cycle de hausse des taux de la BCE à environ 4,5 %.

Sur le marché obligataire, ce qui compte pour lui, c’est la sélection active des risques. Dans un fonds indiciel passif (ETF), l’investisseur investit dans l’univers entier et donc aussi dans les mauvais risques. “Notre objectif en tant que gestionnaires de fonds actifs est de gagner en évitant les mauvais risques”, souligne-t-il. Dixmier souligne les produits à revenu fixe avancés de sa société de fonds, qui ont toujours surperformé l’indice concerné. Il doute également que les produits ETF obligataires puissent toujours être négociés sur le marché.

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