NOUVEAU BARRAGE
Les énormes bombardiers à longue portée Tupolev que la Russie stationne à Engels constituent une grande partie de son arsenal nucléaire stratégique, à l’instar des B-52 déployés par les États-Unis pendant la guerre froide. La Russie les a utilisés dans sa campagne depuis octobre pour détruire le réseau énergétique ukrainien avec des vagues quasi hebdomadaires de frappes de missiles.
La base d’Engels, près de la ville de Saratov, est à au moins 600 km du territoire ukrainien le plus proche.
La Russie a répondu aux attaques de lundi par ce qu’elle a appelé une “frappe massive contre le système de contrôle militaire de l’Ukraine”, bien qu’elle n’ait identifié aucune cible militaire spécifique pour ce que l’Ukraine a appelé les dernières frappes de Moscou sur les infrastructures civiles.
Moscou revendique une justification militaire pour les attaques contre les infrastructures civiles de l’Ukraine. Kyiv affirme que les frappes visent à blesser des civils, un crime de guerre.
Des missiles à travers l’Ukraine ont détruit des maisons et coupé l’électricité, mais l’impact a semblé moins grave que les barrages du mois dernier qui ont plongé des millions d’Ukrainiens dans l’obscurité et le froid.
Pendant ce temps, sur les champs de bataille de l’est, du nord-est et du sud de l’Ukraine, les forces russes ont continué à bombarder des villes et des villages, a indiqué l’armée ukrainienne dans son rapport de mardi soir.
Mardi, Zelenskyy a rendu visite aux troupes dans la région orientale du Donbass qui a connu les combats les plus violents de la guerre.
Il a fait l’éloge des soldats dans une vidéo selfie filmée devant un panneau sur la route à l’extérieur de Sloviansk, près de la ville de Bakhmut que les forces russes tentent d’encercler depuis des semaines. Il a également présenté des médailles et serré la main de soldats dans un hangar.
LA RÉSISTANCE
Mardi également, le secrétaire d’État adjoint américain a déclaré que la Russie devait retirer toutes ses troupes d’Ukraine.
Wendy Sherman, s’exprimant lors d’un événement à Rome, a déclaré que les États-Unis disposaient de stocks d’armes suffisants pour continuer à aider l’Ukraine, et que les États occidentaux soutenant Kyiv devaient “maintenir le cap”.
Aucun pourparler politique n’est en cours pour mettre fin à la guerre. Moscou insiste sur le fait qu’il ne négociera que si Kyiv et l’Occident acceptent sa souveraineté sur les terres ukrainiennes qu’il revendique, tandis que Kyiv dit que la Russie doit quitter tout son territoire.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mardi que les pourparlers ne seraient possibles que lorsque la Russie atteindrait les objectifs de son “opération militaire spéciale”, qu’il n’a pas définis.
