L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a célébré ses 75 ans d’existence à Dakar. À cette occasion, Mme Nana Touré Sy, directrice régionale, a plaidé en faveur d’une conservation durable des ressources naturelles.
“Je vous remercie d’être présents pour célébrer les 75 ans de l’UICN qui œuvre pour la conservation de la nature depuis 1948. Comme vous le savez, tout objectif de développement d’un pays ou d’une communauté doit être en accord avec les objectifs de conservation de la biodiversité et s’appliquer à tous les niveaux de la vie. C’est dans ce contexte que la vision de l’UICN pour un monde juste, valorisant et préservant la nature se justifie. Notre mission est d’influencer, encourager et assister toutes les sociétés du monde en matière de conservation durable des ressources naturelles et d’utilisation écologiquement durable de ces ressources”, a souligné Mme Nana Touré Sy, directrice régionale de l’UICN.
Elle estime que les ressources naturelles sont déterminantes pour notre bien-être en tant qu’êtres humains et pour notre équilibre avec la nature. Elle poursuit: “Nous avons défini quatre piliers qui tiennent compte des enjeux stratégiques en matière de biodiversité dans le monde et plus spécifiquement dans notre région, qui est l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit notamment de la gestion des aires marines protégées, qui couvre toute la gouvernance régionale de ces zones protégées en matière de sécurité. Il s’agit également de la gestion des ressources marines et côtières, qui permettra d’accélérer les efforts de l’UICN pour la gestion des mangroves. La conservation doit servir notre humanité et ses communautés pour un développement durable.”
Quant au Dr Christian Noirard, coordinateur régional des Aires protégées et de la Biodiversité du Programme Afrique Centrale et Occidentale, il affirme : “En général, pour l’unité de protection de la biodiversité qui couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les aires protégées représentent un grand défi. Elles sont l’un des piliers du nouveau cadre mondial pour la biodiversité, auquel les États ont adhéré, y compris le Sénégal qui s’est engagé à protéger 60% de ses aires marines.”
M. Youssouf Diédhiou, coordinateur régional du programme mondial de l’UICN pour l’Afrique Centrale et du Centre, déclare: “Les acquis sont énormes, je vais surtout me concentrer sur l’amélioration des connaissances sur la biodiversité. Comme vous le savez, l’UICN est une organisation capable de produire des données scientifiques et techniques et de les mettre à disposition des dirigeants politiques afin de les aider à prendre les meilleures décisions en matière de conservation. Je tiens à mentionner la liste rouge des espèces de l’UICN, une publication que l’UICN réalise tous les deux ans pour informer la communauté internationale sur l’état de conservation de la faune et de la flore. Derrière cet état de conservation, il y a une réflexion sur la politique générale de conservation durable des ressources naturelles.”
Il estime que l’UICN travaille depuis longtemps avec le Sénégal sur la question des Aires marines protégées. Selon M. Diédhiou, l’UICN a soutenu toutes les stratégies de conservation des différents gouvernements sénégalais. “L’UICN a renforcé les capacités des aires protégées tant sur le plan matériel que sur le plan technique, notamment par le biais de formations régulières axées sur l’utilisation des technologies. En effet, la technologie est essentielle pour guider les meilleures pratiques de gestion des aires protégées en général”, conclut M. Diédhiou.