L’UE étudie le danger d’une pression migratoire de la Russie après la mobilisation partielle annoncée hier par le Kremlin en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé aujourd’hui un porte-parole de la Commission européenne lors d’une conférence de presse.
Il a noté que la législation européenne prévoit la possibilité pour les Russes fuyant leur patrie de demander une protection. Selon lui, les demandes doivent être évaluées par les autorités qui les ont reçues et chaque cas doit être examiné individuellement.
L’orateur a insisté sur le fait qu’une vague de telles demandes est possible, c’est pourquoi l’UE discute et devrait approuver une approche commune, a rapporté la BTA. Il a précisé que les pays de l’UE ont la possibilité de refuser le passage à leurs frontières d’un passager qu’ils considèrent comme un danger pour la sécurité et l’ordre public.
Après l’annonce de la mobilisation partielle, des manifestations ont eu lieu dans une quarantaine de villes russes, plus de 1 300 ont été arrêtés. “Nous apprenons que beaucoup essaient de quitter la Russie”, a déclaré le porte-parole. Selon lui, c’est ainsi que les Russes votent pour la politique du président russe Vladimir Poutine. Nous applaudissons ceux qui ont le courage de dénoncer les actions du régime, en particulier avec des libertés d’expression et de réunion limitées, avec une pression de propagande, a-t-il ajouté. Nous sympathisons avec ceux qui sont envoyés dans une guerre insensée, nous réfléchissons à la manière de montrer notre sympathie tout en protégeant la sécurité dans l’UE, a ajouté le porte-parole. Jusqu’à présent, l’UE ne dispose d’aucune donnée sur la pression exercée sur les frontières extérieures par les Russes, a-t-il précisé.
Le porte-parole a réaffirmé que les travaux sur la définition de nouvelles sanctions contre la Russie se poursuivent. Selon lui, il est actuellement inapproprié d’organiser une rencontre entre les représentants de l’UE et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Les pays de l’UE sont d’avis que, pour l’instant, une rencontre avec Lavrov ne conduirait pas au résultat nécessaire. Alors que la Russie approfondit la guerre, il n’y a aucune raison de rencontrer Lavrov cette semaine, a-t-il conclu.
Selon lui, les questions des prix et de l’embargo sur le pétrole russe doivent être résolues au niveau mondial, c’est pourquoi les pourparlers se tiennent au sein du G-7. Le porte-parole a ajouté que les sanctions européennes contre la Russie ont du sens lorsqu’elles sont mises en œuvre de concert et avec le large soutien des partenaires de l’UE.
Nous avons suffisamment de fonds pour continuer l’aide militaire à l’Ukraine, a déclaré le porte-parole. Il a précisé que le fonds à partir duquel les fonds sont alloués peut être augmenté par décision des pays de l’UE.
