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L’Indonésie reste derrière la Russie : « Poutine a désespérément besoin de son pays »

L’Indonésie reste derrière la Russie : « Poutine a désespérément besoin de son pays »

Le président indonésien Joko Widodo rendra visite à Poutine à Moscou aujourd’hui. Les deux pays entretiennent de bonnes relations et l’Indonésie ne veut pas empêcher la Russie de participer au sommet du G20 plus tard cette année.

Poutine à Bali ?

Le sommet du G20 est un sommet qui réunit les dix-neuf pays les plus riches du monde et l’Union européenne. Le président du sommet, cette année l’Indonésie, détermine si les pays sont autorisés à y assister et si d’autres pays sont invités. En plus de Poutine, il y a aussi une invitation à l’Ukraine et au président Zelensky.

Poutine a déjà déclaré qu’il accepterait l’invitation au sommet de Bali, mais il n’est pas encore clair s’il y assistera physiquement ou par liaison vidéo.

Un certain nombre de pays occidentaux, les États-Unis en tête, font pression depuis un certain temps sur l’Indonésie pour exclure la Russie du sommet. Mais pour l’instant, le président Widodo maintient sa décision.

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“Signal vers l’Ouest”

Selon notre correspondante russe Eva Hartog, il est très important que Poutine soit présent au sommet. Hartog: “Poutine peut démontrer à sa propre population que son plan pour cartographier la Russie fonctionne et qu’il compte toujours sur la scène mondiale.”

Mais selon Hartog, la Russie veut surtout utiliser l’invitation comme un signal à l’Occident.

“Poutine veut montrer à l’Occident qu’il y a suffisamment de pays qui veulent continuer à parler et à faire des affaires avec la Russie.”

Opportunité pour la Russie

C’est exactement ce que les pays occidentaux, et surtout les États-Unis, veulent éviter. Ils veulent que la Russie soit isolée autant que possible, affaiblissant ainsi l’économie.

Il existe déjà des pays comme la Chine et l’Inde qui ont toujours continué à faire des affaires avec la Russie, mais selon Han ten Broeke (directeur du Centre d’études stratégiques de La Haye), de nombreux pays ne savent pas exactement comment traiter avec la Russie.

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Selon Ten Broeke, ces pays (en particulier d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique) se tournent maintenant vers l’Indonésie. Si ce pays invite la Russie et la laisse participer aux pourparlers du sommet du G20, cela lui offre également des possibilités de commerce avec les Russes.

Et inversement, cela offre une opportunité à la Russie : elle doit désormais compter sur ces collaborations pour maintenir son économie à flot.

Bloc de pouvoir anti-occidental ?

Selon notre correspondant, la Russie souhaite idéalement mettre en place des collaborations aussi larges que possible. Hartog : “Poutine préférerait bien sûr que les pays se rallient à lui dans une sorte de bloc anti-occidental.”

Un tel bloc a déjà été envisagé au Kremlin : une coopération entre le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, la Turquie, le Mexique, l’Indonésie et la Russie elle-même devrait contrebalancer la coopération entre les pays occidentaux.”

Mais, soutient Hartog, même si certains pays à économie forte restent au milieu, par exemple en ne participant pas aux sanctions contre la Russie dans le cadre du statu quo, Moscou dans cette situation compte déjà comme un gain.

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L’invitation de l’Indonésie (et donc l’absence de sanction) est donc une première victoire pour la Russie. Même s’il est encore difficile de savoir si le G20 se poursuivra. Plusieurs pays occidentaux menacent de boycotter si l’invitation à la Russie demeure.

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