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Les tensions persistent alors que le Rwanda dément les accusations des rebelles congolais

Les tensions persistent alors que le Rwanda dément les accusations des rebelles congolais

KIGALI, Rwanda (AP) – Le président rwandais Paul Kagame a accusé lundi le Congo de soutenir les rebelles opposés à son gouvernement, exacerbant les tensions avec un voisin qui à son tour accuse le Rwanda de soutenir les rebelles violents qui ont récemment capturé une ville dans l’est du Congo.

Kagame a déclaré dans une allocution télévisée que son pays était préoccupé par le prétendu soutien congolais aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, ou FDLR, un groupe rebelle basé au Congo qui comprend des combattants accusés d’avoir participé au génocide de 1994.

Les relations entre le Rwanda et le Congo se sont effilochées ces dernières semaines après que le groupe rebelle M23 a pris le mois dernier la ville congolaise de Bunagana à la frontière ougandaise et que les autorités congolaises ont accusé les troupes rwandaises d’avoir envahi le Congo.

Le Rwanda a longtemps nié soutenir le M23, contestant les récits des observateurs du conflit, des experts de l’ONU et d’autres. Le M23 est composé principalement de combattants de l’ethnie tutsi du Congo qui affirment que leur gouvernement n’a pas honoré les engagements passés de les réintégrer dans l’armée nationale.

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Les autorités congolaises nient les allégations selon lesquelles elles soutiennent les FDLR.

Mais Kagame a accusé lundi le Congo d’armer activement les FDLR, dont les combattants sont accusés d’avoir tué des dizaines de personnes lors d’une attaque en 2019 dans la ville de Kinigi, au nord du Rwanda, une zone touristique. « C’est enregistré et avec des faits. (Congo) soutient les FDLR, et malheureusement au su de la MONUSCO », a-t-il dit, faisant référence aux casques bleus de l’ONU sur le terrain.

Il n’a pas été possible d’obtenir un commentaire de la MONUSCO dans l’immédiat.

Kagame a accusé le Congo d’essayer d’impliquer le Rwanda dans “leurs problèmes internes”, et s’est demandé combien de temps son gouvernement résisterait à une telle provocation. Il a parlé des droits des locuteurs du kinyarwanda congolais vivant dans l’est du Congo, affirmant que les autorités congolaises ont l’obligation de répondre aux griefs des rebelles du M23.

“Ils se sont récemment comportés comme des enfants gâtés. Ils causent des problèmes et commencent à crier au scandale », a-t-il déclaré à propos des autorités congolaises.

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Les dirigeants régionaux du bloc de la Communauté de l’Afrique de l’Est travaillent au déploiement d’une force de maintien de la paix dans les provinces agitées de l’est du Congo.

Reste à savoir quand la force, qui serait autorisée à désarmer les insurgés, sera déployée.

Le Congo a déclaré qu’il s’opposait à l’envoi de troupes rwandaises au Congo en tant que membres d’une telle force. Kagame a déclaré lundi qu’il était d’accord avec cela.

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