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Les raisons pour lesquelles la France déconnecte l’Espagne du haut débit européen

Les raisons pour lesquelles la France déconnecte l’Espagne du haut débit européen

Pendant des décennies, le isolement ferroviaire de l’Espagne par rapport à l’Europe s’explique par le gabarit différent utilisé : gabarit ibérique ici, gabarit dit UIC dans une grande partie du monde. Quelques centimètres de différence qui ont fait de l’Espagne une île, un anomalie ferroviaire qui n’a commencé à se corriger qu’avec la construction du réseau à grande vitesse dans notre pays : d’abord entre Madrid et Séville (1992), puis entre la capitale espagnole et Barcelone (2008), et de la capitale catalane à la frontière française en passant par du tunnel du Pertús (2010), devenu cette année-là l’unique liaison UIC entre les deux pays.


Le double goulot d’étranglement français

Corridor atlantique

Irun-Bordeaux (2042)

Entrée

de la Méditerranée

Montpellier-Béziers

(2035)

Béziers-Perpignan

(2042)

Sources : ADIF et SNFC / abc

Le double goulot d’étranglement français

Corridor atlantique

Irun-Bordeaux (2042)

Corridor méditerranéen

Montpellier-Béziers

(2035)

Béziers-Perpignan

(2042)

Sources : ADIF et SNFC / abc

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La connexion du réseau ferroviaire espagnol avec le réseau européen à travers la France est aujourd’hui menacée par la retards imposés côté françaisoù un double goulot d’étranglement menace d’étrangler la liaison entre les corridors méditerranéen et atlantique.

Les dates : de 2026 à 2042

Alors que l’Espagne prévoit d’achever le corridor méditerranéen en 2026, la France n’envisage pas de terminer son tronçon avant 2042, selon les prévisions avec lesquelles travaille le commissaire du gouvernement aux infrastructures susmentionnées, Josep Vicent Boira. Si en ce moment il est possible de circuler dans grande vitesse entre Madrid et Paris, Dans le sud de la France il y a une exception, puisque les dessertes du tronçon entre Montepelier et Perpignan restent conventionnelles, ce qui oblige les convois à réduire la vitesse, ce qui augmente le temps de transport et ne pourra pas faire face à l’augmentation attendue du trafic. .

Désintérêt pour le pays gaulois

La même chose se produit avec l’appel Grande vitesse ‘Y Vasca’. Selon les dernières recommandations du Conseil d’orientation des infrastructures (CIO), le tronçon entre Bordeaux et Dax ne sera achevé qu’en 2042, et entre Dax et la frontière française seule une réhabilitation de la ligne existante est envisagée. Pour la Commission européenne, le travail susmentionné “n’est pas suffisant en termes de capacité, par rapport à la capacité du Y Vasca”. Un “goulot d’étranglement” se produira, indique la commission à ABC.

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plafond d’exportation

Le blocage du côté atlantique est similaire à celui qui se produira du côté méditerranéen compte tenu de l’augmentation prévisible du trafic une fois que le corridor couvrira toute la côte jusqu’à Almería et se connectera avec ses principaux ports. C’est un arc qui concentre déjà 50% des exportations espagnoles, et que diverses études prévoient qu’il doublera avec l’entrée en exploitation de l’infrastructure. On estime que le corridor susmentionné créera jusqu’à 40 000 emplois directs.

La Commission va faire pression sur la France

Face à l’actualité des retards annoncés côté français, la Commission européenne a exprimé sa déception face à ce qu’elle considère comme un manquement aux engagements des Etats, avec les travaux définis comme prioritaires dans le Réseau transeuropéen de transport (TENTE). La CE a cité les deux corridors espagnols, ainsi que la liaison Lyon-Turin (Italie). “La Commission maintiendra des contacts dans les prochaines semaines avec les autorités françaises au niveau technique”, ont-ils expliqué. Les présidents régionaux de Galice, des Asturies, de Cantabrie et du Pays basque ont également élevé la voix

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négatif stratégique

La réaction des entreprises a également été décevante. En particulier parmi l’Association valencienne des entrepreneurs (AVE), qui en 2016 a promu l’initiative #Je veuxRunner pour faire pression sur les administrations en faveur de cette infrastructure, qui a été rejointe par des dizaines d’autres associations. des personnalités comme Juan Roig (Mercadona) ils poussent en leur faveur. Pour les milieux d’affaires, les obstacles français sont la confirmation que ce pays n’est pas intéressé à ce que l’Espagne puisse placer ses exportations au cœur de l’Europe à travers son territoire, une répétition du refus de ce pays concernant le projet de raccordement gazier MidCat.

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