Les parents d’un adolescent atteint d’un cancer grave sont contraints de payer pour le traitement prescrit contre la maladie car ce dernier n’est pas couvert par les assurances gouvernementales et privées. Les parents d’Oscar, 15 ans, qui a reçu un diagnostic de cancer au cerveau de grade élevé, demandent qu’il ait accès à un casque avec des champs magnétiques qui est déjà utilisé par un médecin du CHUM. Le problème est que Santé Canada le permet uniquement pour les adultes et que le gouvernement ne rembourse pas son utilisation. Le père d’Oscar, Pascal Jarry, affirme: “Aujourd’hui, on est un peu impuissants.” Il explique que le traitement prescrit n’est pas couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec ni par leur assureur privé. “On demande de l’aide pour aller chercher le casque pour Oscar et pour qu’il puisse se faire soigner”, ajoute-t-il. L’étudiant, qui faisait du patinage artistique en sport-études à Boucherville, a malheureusement appris qu’il avait une tumeur au cerveau lors d’une visite au CHU Sainte-Justine. Oscar a déjà subi des traitements de radiothérapie et de chimiothérapie, mais il faudra plus pour combattre le cancer. Ce casque avec des champs magnétiques est l’option qui lui a été proposée. Oscar déclare : “On m’a montré que c’était quelque chose qui pourrait augmenter mon espérance de vie et je ne veux pas mourir, donc oui, je le porterais.” Ses parents souhaitent qu’il reçoive un casque comme celui-ci, développé par une compagnie israélienne au début des années 2000, qui permet d’arrêter la progression des tumeurs. Il cible le glioblastome, un cancer agressif qui affecte environ 150 patients chaque année au Québec. La mère, Harriet Kerr, déclare difficilement en retenant ses larmes : “Je veux garder mon fils… tout simplement.” Elle ajoute : “Ça va être difficile pour lui d’aller à l’école avec un appareil qu’il doit porter en tout temps, mais si ça peut prolonger sa vie, ça vaut la peine.” L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a récemment recommandé au ministère de la Santé du Québec de ne pas rembourser aux patients le coût de 27 000 $ par mois de l’utilisation du casque. L’INESSS met en cause le prix élevé du traitement. Cependant, le docteur David Roberge, qui a fait la prescription, indique que le traitement est bénéfique, même pour les patients de moins de 18 ans. Il explique : “Mon expérience montre que ça peut se faire chez ces patients-là et ça peut leur être utile. C’est certain que pour un adolescent, ça peut être plus contraignant, peut-être, comparativement à un adulte.” Déjà une centaine de patients au CHUM en ont profité et le traitement a montré des résultats très bénéfiques pour eux. ***Avec la collaboration d’Harold Gagné***
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