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Les manifestations de jeunes pour le climat tentent de se relancer en France

Les manifestations de jeunes pour le climat tentent de se relancer en France

De nombreuses mobilisations de jeunes ont débuté vendredi à travers la France, à l’occasion d’une nouvelle journée mondiale de grève scolaire pour la justice climatique. Elles se poursuivent ce week-end, notamment dimanche à Paris.

Marches, rassemblements, blocages… De multiples mobilisations de jeunes ont débuté à partir de vendredi 23 septembre à travers la France, à l’occasion d’une nouvelle journée mondiale de grève scolaire pour la justice climatique, le mouvement lancé par la Suédoise Greta Thunberg en 2018. Des événements organisés à la fois par «Youth for Climate France» et «Fridays for future France».

Une manifestation dimanche à Paris

Ces mobilisations se poursuivent tout au long du week-end. Samedi 24 septembre, les militants de «Youth for Climate France» se réunissent dans plusieurs villes, comme Aix-en-Provence, Albi, Angers, Auray, Belfort, Chambéry, Chartres, Laval, Lyon, Montpellier Nantes et Vannes.

Dimanche 25 septembre, les manifestants se rassembleront sur la place du Panthéon à Paris, à partir de 14h, pour ensuite se diriger vers Bercy. Cette année, leur marche a pour mot d’ordre «l’interdiction des publicités dans l’espace public francilien».

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Bloquer les lieux de pouvoir

Vendredi, ils devaient se mobiliser à Avignon, Besançon, Bordeaux, Carhaix, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Niort, Pau, Perpignan, Poitiers, Rennes, Toulouse et Vaison.

Changeant de mode d’action, des militants de «Youth for Climate France» ont choisi de bloquer pendant une heure l’entrée d’un site de TotalEnergies à Lyon, dénonçant un méga-projet pétrolier en Ouganda récemment épinglé par le Parlement européen.

Les militants «ne tiennent plus leur pancarte assis devant les lieux du pouvoir politique, comme le faisait Greta Thunberg, mais bloquent les lieux de pouvoir du capitalisme : les multinationales spécialisées dans les énergies fossiles», a justifié dans un communiqué l’organisation.

Des jeunes dénoncent le méga-projet pétrolier en Ouganda, à Paris, vendredi 23 septembre. STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Des centaines de personnes

De son côté, l’organisation «Fridays for future France» avait appelé à marquer cette journée mondiale en manifestant à 11h30 devant les mairies au lieu d’aller en cours.

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À Paris, le cortège organisé par «Fridays for future France» a réuni 200 à 300 personnes dans l’après-midi, selon une journaliste de l’AFP, loin des 1600 manifestants recensés en mars dernier ou des 29.000 à 40.000 marcheurs lors de la première marche mondiale en mars 2019.

À Lille, une centaine de jeunes gens se sont réunis devant l’hôtel de ville, armés de pancartes «Quand c’est fondu, c’est foutu», «la nature n’est pas qu’un fond d’écran» et «Agir maintenant ou nager plus tard», a constaté une journaliste de l’AFP.

«Faire revivre la cause»

«Notre jeunesse subit un mal du siècle, l’éco-anxiété», a déclaré une participante, Jeanne Sidoli, étudiante en sciences politiques en L1 pour qui se mobiliser permet de «réduire notre peur de l’avenir».«On n’est pas là pour sécher les cours – d’ailleurs on n’a pas cours ce matin – mais pour faire revivre la cause, c’est un peu mort après le Covid»complète sa camarade Fannie Grandin qui participe au mouvement depuis le collège.

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D’autres marches lancées par «Fridays for future France» étaient prévues vendredi en fin d’après-midi, notamment à Bordeaux et Toulouse. L’organisation ne prévoit pas de réitérer ces grèves tous les vendredis, mais réfléchit à d’autres formes de mobilisation sur le long terme.

Des manifestants réunis à Bordeaux, vendredi 23 septembre. THIBAUD MORITZ / AFP

«Nous avons 800 personnes qui ont signalé faire grève sur notre site»dans «500 établissements» scolaires, a déclaré l’un des porte-parole nationaux, Pablo Flye, lors d’un point presse à Paris. «En 2019, le mouvement en France avait été submergé par la vague de mobilisation et nous n’étions pas assez structurés. Après l’essoufflement causé par le Covid, l’été catastrophiqueque nous avons vécu nous a remobilisés et nous sommes prêts à continuer jusqu’à obtenir des victoires pour le climat, c’est-à-dire le respect des accords de Paris»a-t-il ajouté.

Des manifestations ont également eu lieu à travers le monde, de Berlin à New Delhi, rassemblant des dizaines de milliers de personnes.

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