Les nouvelles : Dans leur premier discours public conjoint, les chefs de la CIA et du MI6 ont averti que l’ordre mondial était soumis à une série de menaces sans précédent, allant de la guerre de Poutine contre l’Ukraine au sabotage russe en Europe, en passant par la montée en puissance de la Chine et les changements technologiques rapides.
Le contexte : Apparaissant à un forum du Financial Times à Londres et écrivant dans un avis
Dans un article pour le FT, le directeur de la CIA Bill Burns et le chef du MI6 Richard Moore ont déclaré que les deux pays coopéraient « dans un système international contesté où nos deux pays sont confrontés à un éventail de menaces sans précédent ».
Interrogé sur les raisons pour lesquelles ils avaient décidé d’apparaître ensemble en public pour la première fois depuis le début de leur partenariat de partage de renseignements de 77 ans, Moore a déclaré que c’était un moment important pour mettre en valeur la coopération des agences et que l’exercice pourrait également aider aux efforts de recrutement.
Ils ont souligné la nécessité de s’adapter aux risques émergents, notamment ceux posés par les changements technologiques rapides et l’escalade des tensions au Moyen-Orient, où Burns a été profondément impliqué dans les négociations pour un cessez-le-feu et un accord sur les otages entre Israël et le Hamas.
Ils ont déclaré qu’ils pensaient que la récente offensive ukrainienne de Koursk avait suscité des doutes au sein de l’élite russe quant à la direction de la guerre.
Burns a décrit l’offensive comme une « réalisation tactique importante », tandis que Moore l’a qualifiée de « geste audacieux », mais a averti qu’il était trop tôt pour prédire son succès à long terme.
Ce qu’ils ont dit : «« Il ne fait aucun doute que l’ordre mondial international – le système équilibré qui a conduit à une paix et une stabilité relatives et a apporté une amélioration du niveau de vie, des opportunités et de la prospérité – est menacé d’une manière que nous n’avons pas vue depuis la guerre froide », ont écrit les deux chefs des services de renseignement.
La lutte contre ces risques « est au fondement même de notre relation privilégiée ».