« C’est un endroit fantastique. La direction nous a autorisés à utiliser simultanément les bassins intérieurs et extérieurs comme nous l’avions demandé » indique Rohan Taylor, entraîneur en chef de l’équipe australienne de natation.
Après deux semaines à Chartres, la sélection australienne s’envole demain vers Birmingham pour les Jeux du Commonwealth débutant jeudi. « Tout le monde a apprécié les infrastructures. C’est un lieu formidable pour les nageurs » a poursuivi l’entraîneur. « C’est beaucoup de positif dans un moment clé de notre saison entre les championnats du monde de Budapest et la prochaine compétition en Grande-Bretagne. »
Un bilan positif également pour la direction du complexe de L’Odyssée. « Nous nous sommes organisés pour que leur préparation se passe le mieux possible. Nous voulions que les choses soient bien faites. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut recevoir la deuxième meilleure nation au monde en natation » déclare Rodolphe Boussin, directeur d’exploitation de L’Odyssée. Avant leur arrivée, une nouvelle salle de musculation de 200m2 a été installée à proximité du bassin olympique extérieur. « C’est maintenant indispensable pour les athlètes de pouvoir réaliser une préparation à sec » précise le directeur.
En route vers 2024
Après un passage en Espagne, puis en Hongrie et en Slovaquie, la sélection a quitté l’Australie depuis près deux mois. « Au fur et à mesure que les jours passent, nous progressons vers nos objectifs pour Birmingham. Les nageurs signent progressivement de meilleurs chronos à l’approche des compétitions. Nous ne voulons pas annoncer un objectif en nombre de médailles ou de temps. Nous voulons et savons que tous donneront le meilleur d’eux-mêmes. » Pour cela, la plupart des nageurs s’entraînent deux fois par jour. De 7 heures à 10 heures le matin et de 16 heures à 18 heures l’après-midi.
« Nos principaux concurrents pour les Jeux du Commonwealth sont la Grande-Bretagne, le Canada et l’Afrique du Sud » commente Rohan Taylor. Son pays demeure néanmoins le grand favori de cette compétition. Depuis les derniers Jeux olympiques, la sélection s’est affirmée comme la principale rivale des États-Unis.
« Nous reviendrons pour préparer Paris 2024 où le Français Léon Marchand sera très attendu. Il est déjà très impressionnant. Nous espérons aussi revenir en 2023 malgré la complication des changements de programme de la fédération internationale et une compétition au Japon. Pour nous, cela peut devenir une ville privilégiée en amont des épreuves en Europe. »
Des visites touristiques
Pour relâcher la pression, les nageurs ainsi que leur staff ont pu visiter à plusieurs reprises la ville de Chartres. « Nous avons été éblouis par les jeux de lumières projetées sur la cathédrale. Le week-end dernier, plusieurs se sont aussi rendus à Paris » s’enthousiasme l’entraîneur des Dolphins (surnom de la sélection). L’équipe composée de 36 femmes et 40 hommes et de 33 membres du staff logeaient au Novotel. « Cela était très pratique pour nous, confortable et proche de la piscine. Nous avions convenu avec le chef cuisinier des menus afin de suivre un plan diététique pour nos nageurs » informe l’entraîneur de la nation ayant obtenu 20 médailles dont neuf en or lors des derniers JO. Avant ceux-ci, il avait succédé à Jacco Verhaeren devenu, lui, directeur des équipes de France de natation.
Des têtes d’affiche multimédaillées :
Parmi les soixante-seize nageurs australiens présents à Chartres, vingt-deux ont obtenu des médailles lors de championnats du monde ou aux Jeux olympiques.
Emma McKeon, 28 ans compte 11 médailles olympiques (cinq en or, auxquelles s’ajoutent dix autres médailles en championnats du monde en grand bassin).
Ariarne Titmus est double championne olympique et double championne du monde.
Kyle Chalmers, à 24 ans, est détenteur de 6 médailles olympiques dont une en or.
Kaylee McKeown a remporté trois titres olympiques à Tokyo.
Sa sœur aînée, Taylor McKeown a remporté l’argent en relais aux JO de Rio.
Mollie O’Callaghan a conquis deux titres de championne du monde et deux titres olympiques.
Thomas Desprez
