Nouvelles Du Monde

Les aliments commercialisés auprès des enfants ont une valeur nutritionnelle inférieure, selon une étude

Les aliments commercialisés auprès des enfants ont une valeur nutritionnelle inférieure, selon une étude

Les enfants sont fortement exposés à la publicité alimentaire par le biais de la télévision, des sites Web, des applications, des médias sociaux et dans des contextes tels que les jeux sportifs, les cinémas et les centres de loisirs.

L’exposition à la publicité alimentaire, qui vise à stimuler la consommation et à fidéliser la marque, augmente à mesure que les enfants grandissent et passent plus de temps devant les écrans.

C’est un énorme problème puisque les études montrent systématiquement que la majorité des produits alimentaires annoncés pour plaire aux enfants sont beaucoup plus malsains que ceux qui ne sont pas destinés aux enfants.

Maintenant, des recherches de l’Université de Toronto et de l’Université d’Ottawa appuient ce consensus. Les résultats ont révélé que dans la plupart des cas, les aliments et les boissons avec des emballages alimentaires attrayants pour les enfants étaient faibles en nutriments clés et riches en sucre.

Publicité pour l’alimentation, la santé et l’alimentation des enfants

Selon la Fondation des maladies du cœur du Canada, plus de 90 % des publicités qui apparaissent sur les 10 principaux sites Web pour enfants concernent des aliments ultra-transformés, riches en sodium, en gras saturés et en sucres libres. Ceux-ci comprennent les boissons gazeuses, les céréales de petit-déjeuner prêtes à consommer, les doigts de poulet, les biscuits et les bonbons.

Les preuves montrent que le marketing des aliments malsains influence les préférences gustatives des enfants, les attitudes alimentaires, les demandes de liste d’épicerie et, en fin de compte, ce qu’ils mangent.

Les données d’une enquête nationale montrent que les enfants canadiens ont une alimentation riche en sodium, en graisses saturées et en sucres libres, en nutriments liés à l’hypertension artérielle, aux caries dentaires (sucre), au diabète de type 2, au surpoids et à l’obésité. On estime que les enfants canadiens âgés de 9 à 13 ans consomment 57 % de leurs calories quotidiennes à partir d’aliments ultra-transformés.

Lire aussi  3e personne déclarée guérie du VIH après un traitement par cellules souches - National

À propos des dernières recherches canadiennes

L’étude, publiée ce mois-ci dans la revue PLOS One, a évalué la quantité de marketing attrayant pour les enfants sur les emballages de produits alimentaires canadiens ainsi que la qualité nutritionnelle des aliments avec de tels emballages.

Les « emballages attrayants pour les enfants » utilisent des techniques de marketing telles que des couleurs intenses et/ou des designs qui plaisent aux enfants. L’emballage pourrait également annoncer une saveur de produit non conventionnelle (par exemple, “cheddarific” ou “tempête tropicale”), la forme du produit (par exemple, des craquelins pour animaux, des pâtes alphabet), des jeux, des personnages de marque (par exemple, Toucan Sam, Kraft Bears) ou des personnages de la télévision émissions ou films.

Les chercheurs ont échantillonné 5 850 étiquettes d’aliments canadiens dans une gamme de catégories de produits, notamment des gâteaux, des bonbons, des céréales, du yogourt à boire, des barres granola, des collations, des jus et du pouding. Pour chaque produit, ils ont examiné le tableau de la valeur nutritive et des photos de l’emballage du produit.

Dans l’ensemble, 13 % des produits avaient un marketing attrayant pour les enfants. Les catégories d’aliments les plus représentées étaient les pâtisseries pour grille-pain, les céréales pour petit-déjeuner et les craquelins. Parmi les autres produits faisant l’objet d’un important marketing attrayant pour les enfants, mentionnons les bonbons, les beurres de noix, les sirops, la crème glacée, la compote de pommes et les purées de fruits.

Lire aussi  Journée Mondiale Alzheimer : Spectacle de marionnettes pour les enfants et leurs (grands)parents

Parmi les produits dont l’emballage est attrayant pour les enfants, plus de 82 % dépassaient les seuils de Santé Canada pour le sodium, les sucres libres et/ou les gras saturés, définis comme étant d’environ 5 % de la valeur quotidienne (VQ) pour chaque nutriment préoccupant.

Les produits avec un emballage attrayant pour les enfants contenaient en moyenne 11,5 g de sucres libres par portion (près de trois cuillères à café), soit près du double de la quantité des produits sans emballage attrayant pour les enfants (6,5 g par portion).

Bien que cette étude ait été menée au Canada, les enfants du monde entier sont constamment exposés à des emballages attrayants pour les enfants. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables au marketing alimentaire.

Ce qu’il faut faire?

Limiter le temps que les enfants passent à regarder la télévision et à utiliser des appareils électroniques peut réduire l’exposition à la publicité sur les aliments malsains. Éduquer les enfants sur la publicité et leur apprendre à reconnaître les techniques de marketing alimentaire peut également aider.

Même ainsi, il est impossible d’empêcher nos enfants d’être exposés à une publicité alimentaire omniprésente et persuasive.

Selon la Dre Christine Mulligan, auteure principale de l’étude de l’Université de Toronto, « il n’est pas juste pour les enfants ou les parents d’être confrontés à une telle pression de la part de l’industrie alimentaire… nous avons besoin que le gouvernement intervienne pour aider à protéger la santé de nos enfants.”

Lire aussi  46 bandits arrêtés dans une action du ministère de l'Intérieur sur ordre de Geshev, volant tout (Aperçu)

Quelle est la position de Santé Canada?

Restreindre la publicité sur les aliments aux enfants est une initiative clé de la Stratégie en matière de saine alimentation de Santé Canada, lancée en 2016.

Actuellement, le gouvernement propose une politique visant à restreindre la publicité alimentaire destinée principalement aux enfants de moins de 13 ans à la télévision et dans les médias numériques (p. ex. télédiffusion, services de diffusion en continu, sites Web, jeux en ligne, médias sociaux, services de messagerie).

Selon Santé Canada, au cours des trois dernières années, les enfants âgés de 10 à 17 ans ont déclaré que la télévision, les films, les sites Web et les médias sociaux étaient les principales sources d’exposition à la publicité sur les aliments.

Les restrictions publicitaires seraient appliquées si : 1) la publicité est considérée comme principalement destinée aux enfants et 2) si l’aliment contient du sodium, des sucres libres ou des graisses ajoutées et qu’il dépasse les seuils nutritionnels pour le sodium, les sucres libres et/ou les graisses saturées.

Santé Canada demande au public, aux professionnels de la santé, aux chercheurs, à l’industrie et aux organisations professionnelles, ainsi qu’aux autres parties intéressées, de transmettre par courriel leurs commentaires sur sa politique proposée. La consultation est ouverte jusqu’au 12 juin.

Leslie Beck, diététiste en pratique privée à Toronto, est directrice de l’alimentation et de la nutrition chez Medcan. Suivez-la sur Twitter @LeslieBeckRD

2023-05-15 13:00:00
1684145690


#Les #aliments #commercialisés #auprès #des #enfants #ont #une #valeur #nutritionnelle #inférieure #selon #une #étude

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT