Les conflits armés en Syrie et en Palestine ont été au cœur des préoccupations internationales ces dernières années. Cependant, il existe un ennemi plus silencieux et non moins dangereux, qui cause plus de morts que les guerres : les accidents. En effet, selon les chiffres récents, les décès liés aux accidents de la route, domestiques et du travail ont dépassé les pertes en vie humaine causées par les combats en Syrie et en Palestine. Cette réalité mérite une attention particulière car elle souligne l’importance de la prévention et de la sécurité dans nos vies quotidiennes. Dans cet article, nous allons examiner les données et les raisons derrière ce phénomène tragique.
Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a organisé une réunion avec la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, en présence du ministre des Transports et de la Logistique et du Directeur de l’Agence Nationale pour la Sécurité Routière (NARSA), pour discuter de la fréquence persistante des accidents de la circulation et des nouvelles mesures pour réduire ce fléau.
Le parti a déclaré que les tribunaux ont reçu 183 508 procès-verbaux d’infractions routières, y compris 2 511 dossiers liés à des accidents mortels de la circulation et 295 cas liés à des accidents ayant causé des incapacités permanentes au cours de l’année écoulée. Le nombre de dossiers liés à des infractions au code de la route a atteint 111 569. Pour Rachid Hamouni, président du groupe PPS à la Chambre des représentants, « le nombre de morts marocains suite aux accidents de la route est supérieur à celui enregistré lors des guerres en Syrie et en Palestine ». Le député a souligné que le nombre d’accidents de la circulation augmentait, provoquant un dilemme social.
Hamouni a déclaré qu’il était temps d’évaluer la première phase de la stratégie nationale de sécurité routière pour déterminer si les mesures prises ont réduit le nombre de morts dus aux accidents de la circulation. Il a ajouté que les sanctions ou les radars de surveillance n’ont pas porté leurs fruits et que les véhicules vétustes avec plus de 70 passagers sur les routes constituaient également un vrai problème. Il a appelé à la fermeté et à la prise de mesures claires, en veillant à ce que les normes nécessaires soient appliquées.
Selon le document du PPS, les délits enregistrés ont atteint un nombre de 9 492, tandis que les violations s’établissent à 770 860. Les statistiques provisoires pour l’année 2022 indiquent que 113 740 accidents de la circulation ont été enregistrés, faisant 3 201 morts, 8 090 blessés graves et 153 486 blessés légers.
Le PPS a souligné que malgré la stratégie nationale de sécurité routière pour réduire ce fléau, le nombre moyen de victimes d’accidents de la circulation dans le pays atteint toujours 10 décès par jour, en plus du nombre des blessés qui s’élève à 250 autres et annuellement à plus de 3 500 morts et 12 000 blessés. La lettre a également souligné que le coût économique et social des accidents de la circulation au Maroc est d’environ 1,69 % du produit intérieur brut, soit environ 19,5 milliards de dirhams par an.
