MADRID, 30 mars (EUROPA PRESS) –
L’envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a tenu ce jeudi des réunions séparées avec les représentants de l’Espagne, des États-Unis et du Front Polisario devant l’organisation internationale pour aborder la situation entourant le conflit au Sahara occidental.
De Mistura a rencontré le représentant permanent de l’Espagne auprès de l’ONU, Agustín Santos Maraver ; le représentant du Front Polisario à New York, Sidi Omar ; et le “numéro deux” de la légation américaine, Jeffrey DeLaurentis, comme l’a confirmé le Département des affaires politiques des Nations unies sur son compte sur le réseau social Twitter.
Après cela, Omar a précisé sur son compte Twitter que la réunion visait à aborder des “consultations informelles” avant que De Mistura ne se présente devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la situation. “Nous avons discuté du processus de paix de l’ONU et j’ai réitéré la position du Front Polisario sur cette question et sur d’autres”, a-t-il souligné.
De Mistura devait tenir des “consultations bilatérales” avec des représentants du Front Polisario et du Maroc avant le prochain briefing du Conseil de sécurité des Nations unies en avril, a confirmé mardi le porte-parole du secrétariat général des Nations unies, Stéphane Dujarric, qui a expliqué qu’ils verrait la participation de représentants de l’Algérie, de la Mauritanie et des membres du “Groupe des Amis”, dont l’Espagne, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la France.
El ministro de Exteriores de Marruecos, Naser Burita, destacó recientemente que la solución al conflicto en torno a Sáhara Occidental “sólo puede concebirse en el marco de Naciones Unidas y sobre la base del plan de autonomía marroquí”, respaldado por varios países, entre ellos Espagne. En revanche, le Front Polisario a rejeté cette voie et a souligné que la position de Madrid “ne profite pas à la paix et à la stabilité” dans la région.
L’ancienne colonie espagnole a été occupée malgré la résistance du Front Polisario, avec lequel elle est restée en guerre jusqu’en 1991, date à laquelle les deux parties ont signé un cessez-le-feu en vue de la tenue d’un référendum d’autodétermination, mais des divergences sur la préparation du recensement et la l’inclusion ou non de colons marocains a jusqu’à présent empêché son appel.
Le 14 novembre 2020, le Front Polisario a déclaré rompu le cessez-le-feu avec le Maroc en réponse à une action militaire marocaine contre des militants sahraouis à Guerguerat, dans la zone démilitarisée convenue, ce qui signifiait pour les Sahraouis une violation des conditions de l’arrêt du feu.