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Le téléphone d’un journaliste russe piraté avec un logiciel espion israélien, selon des chercheurs

Le téléphone d’un journaliste russe piraté avec un logiciel espion israélien, selon des chercheurs

Le monde de l’espionnage numérique prend une nouvelle tournure alors que des chercheurs révèlent que le téléphone d’un journaliste russe aurait été piraté à l’aide d’un logiciel espion israélien. Cette découverte soulève des questions sur la sécurité des communications et l’influence croissante des technologies de surveillance dans un monde de plus en plus connecté. Dans cet article, nous examinerons les détails de cette affaire et les implications qu’elle pourrait avoir sur la confidentialité des journalistes et les droits fondamentaux des individus.

Galina Timchenko, PDG du portail d’information en ligne Meduza, s’exprime lors d’une interview devant un tribunal à Moscou, en Russie, le 8 juin 2019. REUTERS/Tatyana Makeyeva/File Photo Acquérir des droits de licence

NEW YORK, 13 septembre (Reuters) – Le téléphone d’une journaliste russe de renom a été compromis à l’aide d’un logiciel espion israélien, ont annoncé mercredi des chercheurs, dernier signe en date que des outils de piratage téléphonique sont utilisés pour espionner les professionnels des médias et les personnalités de l’opposition dans le monde entier.

Une enquête conjointe menée par l’organisme canadien de surveillance d’Internet Citizen Lab et le groupe de défense des droits numériques Access Now a révélé que le téléphone de Galina Timchenko avait été infecté par un logiciel espion développé par la société israélienne NSO Group. L’infection a commencé vers le 10 février 2023, ont indiqué les chercheurs. Ils n’ont pas identifié qui l’aurait déployé.

Timchenko, co-fondateur et éditeur du média russe indépendant Meduza, se trouvait à Berlin au moment du piratage, ont indiqué les chercheurs.

Les groupes de défense des médias ont condamné la surveillance présumée, avec le Comité pour la protection des journalistes en disant “Les journalistes et leurs sources ne sont ni libres ni en sécurité s’ils sont espionnés.” Timchenko a été cité dans une histoire publiée par Meduza mercredi, affirmant que le piratage lui avait donné le sentiment “d’avoir été déshabillée sur la place de la ville”.

Dans un e-mail, NSO a déclaré qu’il « enquêtait toujours sur les allégations crédibles d’abus ». L’entreprise n’a pas précisé si une enquête avait été ouverte dans cette affaire, ni répondu lorsqu’on lui a demandé un exemple d’enquête antérieure.

Des chercheurs, des législateurs et des journalistes ont accusé à plusieurs reprises NSO d’aider les gouvernements à espionner les opposants politiques et à saper les reportages indépendants. En 2021, l’entreprise a été mise sur liste noire par le gouvernement américain en raison de préoccupations en matière de droits humains.

Timchenko est une victime présumée particulièrement médiatisée. L’un des piliers de la scène médiatique indépendante russe, elle a créé Meduza en Lettonie après avoir été licenciée de son poste de rédactrice en chef de l’un des sites d’information les plus populaires de Russie pour avoir enfreint les autorités. Le média est depuis devenu une source d’information importante dans le contexte de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Reportage de Raphaël Satter; Montage par Daniel Wallis

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Journaliste couvrant la cybersécurité, la surveillance et la désinformation pour Reuters. Les travaux ont inclus des enquêtes sur l’espionnage parrainé par l’État, la propagande basée sur les deepfakes et le piratage mercenaire.

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