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Chez celles et ceux passant plus de douze heures assis par jour, le risque de développer une démence est 63 % plus élevé
SANTÉ – Métro-boulot-démence ? Au travail, en voiture ou sur un canapé, la sédentarité à l’excès est connue pour être mauvaise pour la santé. Risques accentués de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de troubles musculosquelettiques : ses effets pervers sont nombreux. On sait désormais que notre cerveau, lui aussi, en fait les frais, et que la posture assise serait liée à une dégradation de notre santé cognitive.
C’est ce qu’a mis en lumière une étude du Journal de l’Association médicale américaine parue en septembre. Mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui ont un job de bureau, les personnes restant assises pendant plus de dix heures par jour seraient plus à risque de développer une démence.
Passer plus de 10 heures assis chaque jour augmente le risque de démence
L’étude, qui a été menée sur 49 841 hommes et femmes de 60 ans et plus, s’est appuyée sur une intelligence artificielle pour estimer les heures et les minutes que les participants passaient assis, allongés (sans dormir) ou debout chaque jour. Leurs dossiers médicaux ont ensuite été observés pendant les septs années suivantes. Les chercheurs ont ainsi pu croiser les données de santé cérébrale avec celles de l’activité physique quotidienne des personnes étudiées, et mettre en lumière certains liens de corrélation.
Ils ont notamment observé que les personnes passant 10 heures par jour en position assise avaient 8% de chance en plus de développer une démence dans les sept ans. Chez celles et ceux passant plus de 12 heures par jour sur une chaise ou un fauteuil, cette propension augmente de manière drastique, avec 63% de risques en plus par rapport à une personne passant moins de 10 heures assise par jour.
Attention toutefois : l’étude observe la corrélation entre la posture assise et la dégradation des aptitudes mentales, mais n’explique pas la manière dont ces deux faits sont liés. Elle ne prouve pas non plus que le fait de s’asseoir cause la dégradation cognitive – laquelle pourrait également être en lien avec la moins bonne oxygénation du cerveau ou les comportements qui accompagnent la posture assise comme les grignotages trop gras, par exemple.
Le sport ne suffit pas à atténuer les risques
Facteur d’inquiétude supplémentaire, l’exercice physique ne suffit pas à faire baisser ce risque. Comme le rapporte le Washington Post, « Les personnes qui faisaient du sport, puis passaient dix heures ou plus sur une chaise avaient autant de risques de développer une démence que ceux qui ne faisaient pas ou très peu d’exercice ».
Interrogé par le Washington Postle professeur de sciences biologiques David Raichlen qui a mené l’étude souligne que le seul moyen de réduire le risque est de passer moins de temps assis. « Celles et ceux qui étaient sédentaires pendant 9 heures 30 par jour n’avaient pas de risque supplémentaire de démence »,explique-t-il. « Essayez de garder le compte des heures que vous passez immobile. Si elles atteignent 10 heures ou les dépassent, bougez plus. »
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2023-09-29 19:30:13