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23 septembre (Reuters) – Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que l’appel du Premier ministre israélien Yair Lapid à une solution à deux États était un “développement positif”, mais a déclaré que la preuve en serait un retour aux négociations.
“Le véritable test de la crédibilité et du sérieux de cette position est que le gouvernement israélien revienne immédiatement à la table des négociations”, a-t-il déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies, dans un discours qui a largement fustigé l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Israël s’est emparé de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de Gaza – des zones que les Palestiniens recherchent pour un État indépendant – lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens parrainés par les États-Unis ont échoué en 2014.
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Les efforts pour parvenir à un accord à deux États, qui implique un État israélien et palestinien existant côte à côte, sont depuis longtemps au point mort.
“Notre confiance dans la réalisation d’une paix fondée sur la justice et le droit international est malheureusement en déclin à cause de la politique d’occupation d’Israël”, a déclaré Abbas, qualifiant Israël de “régime d’apartheid”.
Les Palestiniens et les groupes de défense des droits affirment qu’Israël a renforcé son contrôle sur les territoires palestiniens occupés grâce à son régime militaire sur des millions de Palestiniens et à la construction persistante de colonies. Certains ont mis en doute la faisabilité d’une solution à deux États.
“Israël ne nous a laissé aucune terre sur laquelle nous pouvons établir notre État indépendant en raison de son expansion frénétique des colonies”, a déclaré Abbas. « Où notre peuple vivra-t-il dans la liberté et la dignité ?
La plupart des pays jugent illégales les colonies israéliennes de Cisjordanie. Il le conteste, décrivant le territoire comme un droit d’aînesse biblique et un rempart défensif.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré vendredi dans un tweet que ce sont les Palestiniens qui avaient rejeté les plans de paix dans le passé.
La mention par Lapid d’une formule à deux États était la première par un dirigeant israélien sur la scène des Nations Unies depuis des années et faisait écho au soutien du président américain Joe Biden en Israël en août à la proposition longtemps en sommeil.
Lapid s’est exprimé moins de six semaines avant les élections du 1er novembre qui pourraient ramener au pouvoir l’ancien Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu, un opposant de longue date à un État palestinien.
Abbas a déclaré que si les gouvernements occidentaux ont soutenu la formule à deux États, ils ont en fait entravé sa mise en œuvre en ne reconnaissant pas la Palestine en tant qu’État et en protégeant Israël de toute responsabilité.
Il a demandé aux Nations Unies de reconnaître l’adhésion à part entière de la Palestine et d’élaborer un plan pour mettre fin à l’occupation israélienne.
Erdan a déclaré dans son tweet qu’Israël veillerait à ce que la tentative d’accorder aux Palestiniens le statut d’État à part entière échoue.
Dans son discours, Abbas a réitéré la position palestinienne selon laquelle la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée par un sniper israélien alors qu’elle couvrait un raid israélien en Cisjordanie en mai. Il a exigé que les États-Unis demandent justice pour Abu Akleh, qui a la double nationalité palestino-américaine.
Une enquête israélienne sur le meurtre d’Abu Akleh a conclu qu’elle avait probablement été abattue par un soldat israélien mais qu’elle n’avait pas été délibérément prise pour cible.
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Reportage d’Henriette Chacar à Jérusalem, Ali Sawafta à Ramallah et Nidal al-Mughrabi à Gaza ; Montage par James Mackenzie, Catherine Evans et Jonathan Oatis
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