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Le loup du Jura bernois a échappé au tir autorisé: un élément d’inquiétude?

Le loup du Jura bernois a échappé au tir autorisé: un élément d’inquiétude?

Publié le 3 janvier 2024 à 17:32

Jura bernois: Le loup a échappé au tir autorisé

Aucun prédateur n’a été abattu, mais peut-être a-t-il quitté la région.

par Vincent Donzé

En 13 attaques attribuées à un loup: 20 moutons, 16 chèvres et un veau nouveau-né ont été tués l’an dernier dans le Jura bernois. Ce bilan a fait de son auteur une cible désignée par les autorités cantonales, mais l’autorisation de tir n’a pas abouti à son abattage dans le délai imparti.

Les attaques contre des animaux de rente se sont réparties sur 3 mois à partir du 28 juillet, sur les contreforts de Chasseral, puis à Corgémont, Saicourt, Orvin, Renan, Cormoret, Courtelary, Court, Mont-Tramelan, Perrefitte… Mais plus aucun cas n’a été signalé depuis la mi-octobre.

Selon l’Inspection bernoise de la chasse, il n’est pas certain que le loup visé se trouve encore dans le canton, même si un prédateur a semble-t-il été aperçu du côté du Jeanbrenin, sur le col reliant Tramelan à Corgémont.

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Secrétaire de l’Association suisse pour la protection des territoires contre les grands prédateurs, Ronald Sommer reçoit parfois des signalements, mais sans preuve à l’appui: “Sans photo, difficile de dire si c’en était vraiment un”, remarque cet éleveur de Monible (BE).

Veille de Noël

L’autorisation de tir était valable pour un loup isolé. Les gardes-faune pouvaient l’abattre jusqu’à la veille de Noël, le 24 décembre dernier, mais aucun tir n’a eu lieu. Un braconnier a-t-il anticipé l’intervention des garde-faune? C’est possible.

Le loup s’est peut-être nourri de bêtes sauvages, sans dommage pour les éleveurs. “Il n’existe aucune base légale pour prolonger l’autorisation de tir”, a indiqué l’Inspection de la chasse au «Journal du Jura».

L’Inspection de la chasse ignore où se trouve le prédateur: “Il est possible qu’il ait simplement poursuivi sa route”, a précisé cet office au «JdJ».

Ce qu’il est devenu

L’éleveur Ronald Sommer réagit: “Non, je ne l’ai pas tiré, et très franchement je ne sais pas ce qu’il en est devenu”, indique cet éleveur de moutons.

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“C’est uniquement avec des loups comme ça que la cohabitation est possible”, ironise Ronald Sommer, en évoquant des loups discrets ou… inexistants, qui ne font pas de dégâts.

Mise à l’étable

Pourquoi le loup est-il devenu invisible? Par crainte des gardes-faune? Par manque de proies? Pour faire équipe ailleurs? “Sa disparition a coïncidé avec la mise à l’étable des animaux de rentes”, remarque Ronald Sommer.

Cette concordance lui inspire un commentaire: “Si le manque de proies l’a fait disparaître, ce serait la preuve que les animaux de rente constituent sa nourriture et que le loup nuit à leur bien-être”. Sa conclusion: “Le loup n’a pas sa place dans une région comme le Jura-bernois”.

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