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Le gouvernement Macron survit à un vote de défiance – mais les protestations contre la réforme des retraites se poursuivent

Le gouvernement Macron survit à un vote de défiance – mais les protestations contre la réforme des retraites se poursuivent

Paris Au final, ce sont neuf voix qui ont sauvé pour l’instant le président français Emmanuel Macron et sa réforme des retraites. L’Assemblée nationale à Paris a rejeté lundi soir une motion de censure contre le gouvernement Macron à une très faible majorité. La résistance à la loi sur les retraites n’est pas encore brisée.

Les syndicats ont appelé à une nouvelle journée nationale de manifestations jeudi. Et aussitôt après l’échec du vote à l’Assemblée nationale, les opposants à la réforme sont descendus dans la rue dans plusieurs villes françaises. Les manifestations ont parfois tourné à la violence.

Les populistes de gauche de la France indomptable, qui mènent une alliance avec les socialistes et les verts au parlement, ont appelé la première ministre de Macron, Élisabeth Borne, à démissionner compte tenu du résultat serré. “Aux yeux des Français, le gouvernement n’a plus aucune légitimité”, a déclaré Mathilde Panot, chef de file du Groupe Inflexible.

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Après le putsch qui a vu le chef de la garde présidentielle prendre le pouvoir au Nigerle président Emmanuel Macron va présider, samedi 29 juillet à 15 h 00, un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré à ce pays, a annoncé l'Elysée vendredi 28 juillet.

Le dirigeant français, qui doit rentrer d'Océanie dans la nuit de vendredi à samedi, a déjà condamné "avec la plus grande fermeté" le coup d'État de la junte qui a renversé mercredi Mohamed Bazoum.

"Ce coup d'État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région", a souligné Emmanuel Macron. "C'est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l'ordre constitutionnel", a-t-il déclaré de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le ministère des Affaires étrangères français a pour sa part affirmé que la France "ne reconnaît pas les autorités" issues du putsch mené par Général Abdourahamane Tiani.

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Un coup d'État justifié par "la dégradation de la situation sécuritaire", selon le général Tiani

Le général Tiani s'est présenté vendredi à la télévision publique comme "président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie"après un coup d'État qu'il a justifié par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays.

Ce haut gradé discret commande la garde présidentielle depuis sa nomination en 2011 par Issoufou Mahamadou, prédécesseur de Mohamed Bazoum.

Sa prise de parole est intervenue au troisième jour de la séquestration du président déchu dans sa résidence privée située à l'intérieur du camp militaire de la Garde présidentielle, dont les commandants figurent parmi les putschistes.

Condamnations internationales

Après Paris, Washington a réagit dans la nuit de vendredi à samedi par la voix de son chef de la diplomatie, Antony Blinken, qui a assuré le président nigérien Mohamed Bazoum de "l'indéfectible soutien" des États-Unis lors d'un appel téléphonique, selon son porte-parole Matthew Sullivan.

Antony Blinken a souligné que le coup d'État mettait en péril "des centaines de millions de dollars d'aide", mais que les États-Unis continueraient d'œuvrer à la "pleine restauration de l'ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger".

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Dimanche, "un sommet spécial" de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à laquelle appartient le Niger, se tiendra à Abuja pour évaluer la situation, avec de probables sanctions à la clé.

Plusieurs pays africains et l'ONU ont également demandé la libération de Mohamed Bazoum. À Nairobi, le président kenyan Guillaume Ruto a estimé qu'avec ce coup d'État, "l'Afrique a subi un sérieux revers dans ses avancées démocratiques".

L'Union européenne (UE), par la voix du chef de sa diplomatie, Joseph Borella menacé, vendredi, de suspendre "tout appui budgétaire".

Avec AFP

in French

Le Rassemblement national de droite a déclaré que le rejet ténu du vote de défiance ne calmerait pas le climat social dans le pays et ne résoudrait pas la crise politique. “Les Français sont contre la réforme à une large majorité et s’en souviendront lors des prochaines élections”, a déclaré la présidente du groupe parlementaire Marine Le Pen.

La réforme des retraites est considérée comme le projet de politique intérieure le plus important du second mandat de Macron. A partir de 2030, les Français ne devraient prendre leur retraite qu’à 64 ans. À cette fin, l’âge de la retraite doit être progressivement relevé de 62 ans actuellement à partir de septembre 2023.

Première ministre française Elisabeth Borne

Le premier vote de défiance contre le gouvernement à l’Assemblée nationale a échoué.

(Photo : AP)

Le gouvernement veut supprimer les régimes généreux de préretraite pour certaines catégories professionnelles. Cependant, il convient de tenir compte des antécédents professionnels particulièrement longs : toute personne ayant au moins 43 ans de cotisations peut, dans certaines circonstances, prendre sa retraite plus tôt sans déductions.

>> A lire aussi ici : Marine Le Pen profite d’une contestation sur la réforme des retraites

Depuis janvier, plus d’un million de manifestants sont descendus dans la rue lors de plusieurs manifestations nationales contre la réforme. Les grèves paralysent partiellement la vie publique. Les manifestations se sont intensifiées ces derniers jours et des centaines de personnes ont été arrêtées lors d’émeutes.

Depuis la défaite aux élections législatives de l’été dernier, l’alliance du centre de Macron n’a pas eu sa propre majorité à l’Assemblée nationale, la plus importante des deux chambres du parlement. En ce qui concerne la réforme des retraites, le gouvernement s’était en fait appuyé sur le soutien des républicains conservateurs-bourgeois, mais la résistance grondait également dans leurs rangs.

Adoption de la réforme par procuration spéciale

La majorité pour la loi à l’Assemblée nationale étant fragile, Macron a décidé de faire adopter la loi controversée sans vote des députés. Son Premier ministre Borne a fait référence à une procuration spéciale jeudi dernier.

D’abord

1

Mal

depuis la fondation de la Ve République par Charles de Gaulle, une motion de défiance à l’égard d’un gouvernement français a été couronnée de succès.

L’article 49.3 de la Constitution permet au gouvernement français, sous certaines conditions, de légiférer sans l’approbation du Parlement. Cependant, après une réforme constitutionnelle en 2008, cette mesure ne peut être utilisée que pour les lois de finances – et une fois par an pour un projet politique différent.

Macron a maintenant dessiné ce joker pour la réforme des retraites – et l’a justifié, entre autres, par le fait qu’autrement, la stabilité financière et économique du pays pourrait être mise en danger. Ses adversaires, en revanche, n’ont fait qu’inciter encore plus loin l’approche brutale. Deux motions de censure ont été déposées au Parlement, l’une par le Rassemblement national de droite et l’autre par la petite faction du centre Liot.

Le porte-parole du groupe Liot, Charles de Courson, a dénoncé lundi l’utilisation de l’article 49.3 à l’Assemblée nationale comme une “manœuvre du gouvernement pour contourner et limiter le débat parlementaire”. Le vote à l’initiative de la petite faction du centre a été le vote décisif : l’opposition de gauche alliance Nupes autour des indomptables, qui ne voulait pas faire cause commune avec le RN, a soutenu cette candidature d’emblée.

Le Conseil constitutionnel a le dernier mot

Au final, le RN et certains députés républicains ont aussi voté pour l’initiative Liot, qui a recueilli 278 voix. Pourtant, 287 voix auraient été nécessaires pour le succès, la majorité absolue à l’Assemblée nationale. La motion propre du RN a également été votée, mais n’a recueilli que 94 voix.

Il n’y a pas eu de débat clair et honnête au Parlement. C’est une exigence constitutionnelle. Dominique Rousseau, constitutionnaliste français

Depuis la fondation de la Ve République en France par Charles de Gaulle, seule une motion de censure à l’égard d’un gouvernement a réussi. Si l’Assemblée nationale avait voté lundi en faveur de l’initiative à la majorité absolue, non seulement la réforme des retraites de Macron aurait été annulée. Dans ce cas, le gouvernement Borne aurait également dû démissionner, et le président aurait probablement ordonné la dissolution des assemblées nationales et de nouvelles élections législatives.

La loi est désormais considérée comme adoptée. L’espoir des syndicats est que Macron cède sous la pression de la rue. À titre d’exemple, ils citent la flexibilisation prévue du marché du travail sous le président Jacques Chirac en 2006 : Face aux protestations massives contre l’affaiblissement de la protection contre le licenciement pour les premiers contrats des jeunes travailleurs, le gouvernement de l’époque a retiré la loi.

L’opposition veut également saisir le Conseil constitutionnel pour faire réviser la légalité de la réforme des retraites. Le résultat du processus est discutable. Le constitutionnaliste français Dominique Rousseau a déclaré à la radio France Info qu’il pourrait bien y avoir des doutes sur la constitutionnalité de la loi – non pas sur le fond, mais sur la forme. « Il n’y a pas eu de débat clair et honnête au Parlement. C’est une exigence constitutionnelle. »

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