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Le festival Mot dit au revoir à Gérone avec une journée criminelle et se dirige vers Olot

Le festival Mot dit au revoir à Gérone avec une journée criminelle et se dirige vers Olot

Le festival Mot de literatura a quitté Gérone, mais ce n’est pas encore fini : il reprendra jeudi, déjà à Olot, où il durera jusqu’à samedi prochain. Le séjour à Gérone s’est achevé ce soir à la bibliothèque Carles Rahola, avec l’écrivain italien Massimo Carlotto racontant comment l’accusation de meurtre qui lui est tombée a marqué sa littérature. Peu avant, dans l’après-midi, Andreu Martín et Youssef El Maimouni, deux auteurs d’histoires qui tournent autour de la violence et de la vengeance, ont parlé de Terreur urbaine et périphérique.

Les activités du sabbat ont commencé des heures plus tôt, le matin et dans le parc Vista Alegre, avec le traditionnel Ver-Mot et la lecture commentée de Nous aurons de la chance demain, la biographie romancée de Joan Pacheco, un habitant du quartier qui a vécu l’expérience de l’exil, par l’auteur Núria Martí et l’acteur David Planas. Ensuite, Núria Cadenes, Fátima Llambrich et Marc Pastor ont parlé de la chronique noire a La réalité dépasse la fiction ?. La conversation a été animée par la journaliste Maika Navarro, qui a démissionné tôt de son rôle pour devenir une autre contertulienne. Comme on pouvait s’y attendre dans une question posée depuis des siècles, aucun accord n’a été atteint, mais Marc Pastor a donné un indice : “la fiction doit avoir une certaine cohérence, et la réalité n’en a pas”. Pour Llambrich, par ailleurs, “la fiction perd la subtilité du mal qu’a la réalité”.

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El Ver-Mot a eu des moments aussi peu criminels que celui de Maika Navarro avouant que quelques minutes plus tôt elle avait demandé à Fátima Llambrich si “Marc Pastor porte un coq (sic) dans son sac à dos”. Heureusement, il s’est avéré qu’il ne s’agissait pas d’une telle extrémité mais d’une autre : un doigt, et non pas un vrai mais en caoutchouc, que le policier a accroché dans son sac en hommage à l’enquête sur les empreintes digitales, qui est sa spécialité.

Il reste comme preuve que ceux qui assistaient au Ver-Mot n’étaient pas très criminels, que lorsque Navarro a demandé à quiconque avait déjà tué quelqu’un ou avait au moins pensé à le faire de lever la main, aucun d’entre eux ne s’est enfui. “Au moins un couple se serait levé à Olot”, a répondu Pastor, avec un odorat policier.

Quarante-cinq auteurs et artistes se sont exprimés à Gérone du 16 au 18 mars et le feront à Olot du 23 au 25 sur des sujets tels que les phobies, la douleur ou l’anxiété pour “remplir le plus de cases de peur possible”. El Mot est un festival littéraire – organisé conjointement par les mairies de Girona Olot – qui a lieu chaque année au printemps. Il choisit chaque année un domaine thématique qui lui sert de fil conducteur, qui dans cette neuvième édition est “Panique, littérature et peur”.

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Olot reprendra le festival le 23 mars avec la conversation Puissions-nous ne pas être vaincus par la peur, dans lequel Lolita Bosch et Josep Maria Miró aborderont le thème de la Parole d’un point de vue essayistique et théâtral. Après plusieurs événements à Olot pendant trois jours, le festival se terminera le 25. Dans l’après-midi, Marta Sanz et Jorge Volpi aborderont le thème de la peur de leur littérature socialement engagée et clôtureront la neuvième édition de Mot Bonnie Jo Campbell et Carlos Zanón parle de la peur de l’échec.

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