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Le cessez-le-feu entre Israël et le Liban ne résout pas le problème de fond | International

by Nouvelles

2024-11-27 07:40:00

La cessation des hostilités est toujours une bonne nouvelle, mais le cessez-le-feu entre Israël et le Liban est-il la fin de la guerre ? C’est ce que souhaiteraient les Libanais, qui subissent depuis deux mois les bombardements aveugles de l’armée israélienne (près de 4 000 morts et 16 000 blessés, pour la plupart des civils ; 1,2 million de déplacés dans un pays de 5,4 millions d’habitants et des milliers de maisons détruites). ). C’est aussi ce que souhaiteraient les habitants du nord d’Israël, impatients de retrouver leurs maisons abandonnées à cause des roquettes du Hezbollah (qui ont tué une cinquantaine de civils depuis le 7 octobre dernier). Cependant, les circonstances dans lesquelles il est réalisé font craindre qu’il ne s’agisse que d’une pièce temporaire alors que le problème sous-jacent : la Palestine n’est pas résolu.

Ni Israël ni le Hezbollah (la milice libanaise pro-iranienne qui utilise la question palestinienne pour l’inciter) ne sont parvenus à un accord. Tous deux acceptent à contrecœur de cesser de s’attaquer mutuellement, car le coût du maintien de la guerre dépasse les avantages. Le Hezbollah a subi une défaite sanglante à la fois en raison de la pénétration dans ses rangs des services secrets israéliens (explosion des moteurs de recherche et talkies-walkiesassassinat de ses principaux dirigeants), ainsi que l’abandon de son allié et parrain l’Iran. Le régime de Téhéran n’est pas venu en aide à ce qui était présenté comme le « joyau » du projet iranien au Moyen-Orient, plus axé sur sa propre survie. De plus, contrairement à ce que tous deux ont défendu jusqu’à présent, il a accepté la séparation entre les fronts de Gaza et du Liban, décision sans laquelle le fragile gouvernement de Beyrouth n’aurait pas pu accepter l’accord.

Le résultat n’est pas non plus un triomphe pour Israël. Même Benny Gantz, relativement modéré, estime qu’ils n’ont fait que « la moitié du travail ». Si le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les extrémistes suprématistes qui le soutiennent ont accepté le cessez-le-feu, c’est en raison de la surcharge que le front libanais imposait à l’armée, toujours occupée à détruire Gaza (et à soutenir les colons de Cisjordanie). En fait, certains d’entre eux ont laissé entendre qu’il s’agirait d’une pause de deux mois. Reste à voir.

Pour l’instant, les dommages causés au Liban (et pas seulement au Hezbollah et à ses sympathisants au sein de la communauté chiite) garantissent un regain d’animosité et de méfiance envers son voisin du sud pour les années à venir. A défaut de connaître les détails et la mise en œuvre du déploiement de l’armée libanaise au sud du fleuve Litani, ainsi que le rôle que jouera la Force d’interposition de l’ONU (FINUL), jusqu’ici négligée, on ne peut qu’espérer que le cessez-le-feu laissera le Les Libanais reprennent leur souffle. Mais cela ne servira à rien tant que la communauté internationale n’assumera pas ses responsabilités et, en plus d’aider à reconstruire ce pays, ne confrontera pas Israël à la nécessité de reconnaître le droit des Palestiniens à vivre dignement sur leur terre. Nous en sommes encore très loin.



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