Le bonnet blanc du CFCM ou le blanc bonnet du Forif, deux symboles religieux importants dans la communauté musulmane en France, ont suscité beaucoup de débats ces dernières années. Bien que leurs significations et leurs utilisations diffèrent, ils sont souvent mal compris par la société non musulmane en France. Dans cet article, nous allons explorer l’histoire et la signification de ces deux symboles ainsi que la polémique qui les entoure.
En annonçant le début du Ramadan en France le jeudi 23 mars, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a suscité des souvenirs chez Emmanuel Macron et Gérard Darmanin, qui avaient essayé de lui nuire par le passé.
Cependant, en plus de son désir de devenir l’interlocuteur de référence de l'”Islam de France”, le CFCM rappelle également à l’Élysée que l’émergence d’un islam porté par des générations de musulmans nés en France et à travers le Forum de l’islam de France (Forif) est un défi risqué.
Macron et ses proches cherchent à éliminer le CFCM, une instance officielle de l’Islam en France, pour mettre fin à l’influence étrangère. L’objectif est d’éliminer l’ingérence religieuse de pays tels que le Maroc, l’Algérie et la Turquie dans l’organisation du culte musulman ainsi que les financements et les imams étrangers détachés. À ce jour, ils seraient plus de 200 à exercer en France.
Le Forif, créé par Emmanuel Macron, est censé former des théologiens dits “républicains”. Pourtant, rien de concret n’a été mis en place à ce jour. Le Centre se veut d’abord s’enrichir ou s’imprégner d’un “islam de France” au fil des générations par des apports consécutifs de chacune d’entre elles.
Le chef de l’État tente de lutter contre l’islam radical et le séparatisme pour faire émerger un “Islam des Lumières”. Cependant, cette méthode est jugée erronée car le chef de l’État a tendance à séparer la lutte contre le séparatisme musulman des efforts d’émergence de l'”Islam des Lumières”.
Le CFCM a été créé il y a vingt ans à l’initiative du ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. Les Fédérations musulmanes les plus radicales ont cependant tourné le dos au Conseil en refusant de signer la Charte des principes pour l’Islam de France adoptée en 2021 à cause d’un texte peu tendre envers les “frérots” et les barbus salafistes.
En résumé, le CFCM rappelle que la tâche d’émancipation de l’Islam en France est difficile et risquée, et que cela ne sera pas achevé rapidement.
