L’Allemagne renonce à sa promesse de défense, mettant en péril le “pivot” asiatique

Il y a eu de plus en plus d’appels dans les cercles de politique étrangère de Washington pour un «pivot vers l’Asie», un déplacement stratégique des ressources militaires, diplomatiques et économiques américaines loin des autres parties du monde et vers l’Indo-Pacifique. Avec la Chine comme principal adversaire des États-Unis, les arguments en faveur du pivot sont assez évidents. Mais c’est une décision qui s’accompagne de compromis coûteux. Les États-Unis sont une puissance mondiale et ont des intérêts mondiaux. Un pivot ne peut fonctionner que si les alliés de l’Amérique tendent à ces intérêts en son absence.

Les partisans d’un pivot ont espéré se concentrer sur l’Indo-Pacifique tandis que les alliés américains prennent le relais en Europe. Au cours de l’année écoulée, de nombreux États européens ont réagi de manière appropriée à la belligérance de la Russie. Huit alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord contribuent une plus grande part de leur produit intérieur brut à l’Ukraine que les États-Unis. Les Britanniques et les Européens de l’Est se sont particulièrement distingués.