MADRID, 24 novembre (Reuters) – Une proposition modifiée de taxe sur les bénéfices exceptionnels pour les banques espagnoles et les grandes entreprises énergétiques a franchi son premier obstacle au Parlement aux premières heures de vendredi avec le soutien de la coalition de gauche au pouvoir et de plusieurs partis régionaux.
Certains partis des régions du nord de l’Espagne, où les entreprises énergétiques et les banques ont une présence significative, avaient déjà obtenu avant le vote une exemption des activités nationales réglementées des grandes entreprises énergétiques et des opérations à l’étranger.
Plusieurs compagnies énergétiques avaient menacé de poursuivre le gouvernement en justice si la taxe de 1,2 % sur les ventes des services publics d’électricité était approuvée dans sa forme originale.
Initialement, les impôts visaient à lever un total de 7 milliards d’euros en 2023 et 2024 pour aider les ménages à faire face aux pressions du coût de la vie.
La proposition, adoptée par 186 voix pour et 152 contre avec 10 abstentions, va maintenant être envoyée au Sénat où elle pourrait être approuvée si la chambre haute n’apporte aucun amendement.
Si les partis au Sénat introduisent des modifications supplémentaires, la chambre basse, ou le Congrès, devra en débattre à nouveau.
Une source gouvernementale a déclaré qu’en raison des dernières modifications apportées au projet de loi, les 4 milliards d’euros qu’il visait initialement à lever pourraient être réduits d’environ 500 millions d’euros.
Plus tôt ce mois-ci, la taxe bancaire a également été modifiée pour imposer des prélèvements aux unités locales des prêteurs étrangers après que la Banque centrale européenne a averti dans un avis non contraignant que la proposition pourrait fausser la concurrence sur le marché et nuire à des conditions de concurrence équitables.
(Cette histoire a été corrigée pour changer le jour en vendredi au lieu de jeudi dans le premier paragraphe)
Reportage de Jesús Aguado et Belen Carreno; édité par Andrei Khalip et Alexander Smith
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