Banda a fait irruption sur la scène internationale en enregistrant des tours du chapeau consécutifs contre les Pays-Bas et la Chine aux Jeux olympiques de Tokyo. C’était la première apparition de la Zambie dans le football féminin à la Coupe du monde ou aux Jeux olympiques, et le deuxième tour du chapeau de Banda a permis un match nul 4-4 contre la Chine.
Le Comité international olympique et la FIFA ont des normes d’éligibilité différentes pour la vérification du sexe, d’où l’apparition de Banda aux Jeux olympiques mais pas à la Coupe des nations.
La politique de vérification du sexe de la FIFA, qui remonte à mai 2011, stipule que “les hormones androgènes ont des effets d’amélioration des performances” et donc “la vérification du sexe est d’une importance particulière”. Le document public n’indique pas de seuil de testostérone spécifique.
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La FIFA est en train de mettre à jour sa politique 2011, selon un rapport de Reuters le mois dernier. Un porte-parole de la FIFA a déclaré à Reuters que l’organisation “revoit ses règles d’éligibilité en matière de genre en consultation avec des parties prenantes expertes”.
Andrew Kamanga, le président de la fédération zambienne de football, serait au Maroc pendant la Coupe des Nations et travaillerait avec la CAF pour trouver une solution. Banda s’entraîne également au Maroc, mais une résolution est peu probable avant la fin du tournoi.
Sans Banda, la Zambie a réussi un nul sans but dimanche face au Cameroun et a battu la Tunisie, 1-0, mercredi à Casablanca. Les Zambiens sont en tête du groupe B avec quatre points et peuvent décrocher un voyage en huitièmes de finale avec un match nul ou s’imposer samedi face au Togo. La Zambie cherche à décrocher son premier voyage à la Coupe du monde, les quatre meilleures équipes se qualifiant automatiquement et deux autres se rendant aux éliminatoires intercontinentales.
Banda joue pour le club chinois Shanghai Shengli mais a été lié à un déménagement éventuel au Réal Madrid.
Les critères d’éligibilité liés au sexe sont devenus un sujet de premier plan dans les sports internationaux ces dernières années. L’été dernier, deux sprinteuses namibiennes ont été exclues du 400 mètres féminin aux Jeux olympiques de Tokyo en raison de niveaux naturellement élevés de testostérone. La coureuse de demi-fond sud-africaine Caster Semenya, qui a remporté l’or au 800 mètres féminin en 2012 et 2016, est confrontée à des questions d’éligibilité concernant les niveaux de testostérone depuis plus d’une décennie.
Outre le CIO et la FIFA, les fédérations internationales de natation, de cyclisme et d’athlétisme ont annoncé ces dernières années de nouvelles politiques d’éligibilité en matière de genre ou prévoient de revoir leurs politiques.