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La Sirène Romane : Conte Mis à Jour

by Nouvelles

### Lilith, inanna, Ishtar : Aux origines des mythes

Selon les textes de la mythologie sumérienne, les dieux sont nés d’un océan infini et abyssal, une représentation du chaos originel. Parmi ces divinités,Inanna,reine du ciel et de la terre,était la plus importante. Elle incarnait la nature et était l’archétype de la déesse mère, connue sous le nom d’Ishtar par les Assyriens et les Babyloniens.

Lilith, dont le nom signifie « esprit de la nuit », était un aspect de cette déesse mère. Elle guidait vers l’immortalité et gardait les portes entre le monde spirituel et le monde physique. Elle était représentée comme une femme ailée, avec des pieds et des griffes d’oiseau de proie, tenant un sceptre et un anneau, couronnée et entourée d’une chouette, symbole de sagesse, et d’un lion, seigneur des animaux.

En este arcaico relieve aparecen representadas las facultades de la diosa inanna-isthar en su faceta de lilith, ostenta alta tiara como insignia de autoridad suprema y sujeta los anillos de Shem, los signos más antiguos que muestran que alguien ha cruzado hacia la inmortalidad y alcanzado la sabiduría del Árbol del Conocimiento.

Cependant, avec le déclin du matriarcat et l’élimination du pouvoir sacerdotal féminin, Lilith perdit son aura semi-divine. Elle resta une « main d’Ishtar » reliant l’humanité au mystère caché, entourée de la chouette, oiseau de la nuit et de la sagesse, mais fut diabolisée et exilée dans le désert, où elle trouva l’harmonie parmi les chacals et les lions.

La démonologie mésopotamienne a influencé la culture hébraïque. Il est donc facile de comprendre l’association de la Lilith sumérienne avec la Lilith biblique. Cette dernière, se considérant créée avec la même matière qu’Adam, refusa de se soumettre à lui et, après avoir osé prononcer le nom magique et interdit de *IHVH*, s’envola à travers le désert et sombra dans la mer.

Dans l’interprétation hellénistique, les Pythagoriciens appelaient ces femmes des sirènes. Elles étaient responsables du mouvement des sphères et chantaient le cosmos.Elles guidaient également les âmes errantes des morts vers l’autre monde, raison pour laquelle on les représentait souvent sur les sarcophages.

Ovide, dans le chant V de ses Métamorphoses, relie les compagnes de Proserpine, déesse des enfers, à ces créatures :

¿de dónde qué pluma y pies de aves, cuando de virgen cara lleváis? ¿Acaso porque cuando recogía Proserpina primaverales flores, de sus acompañantes en el número, doctas Sirenas, estabais?

C’est dans l’épisode de l’odyssée que l’ambivalence de ces femmes ailées s’est le plus développée. Lorsque les sirènes, dépitées, se jettent à la mer après leur tentative de séduction d’Ulysse, l’imagination populaire les transforme en êtres pisciformes adaptés à leur nouvel habitat aquatique. Cette vision de la femme-poisson fut renforcée par les lamies gréco-latines, des femmes serpentines qui attiraient les hommes avec leur sifflement agréable pour ensuite les dévorer.

L’art devint un véhicule d’enseignement ecclésiastique. La sirène pisciforme devint l’un des emblèmes iconographiques les plus utilisés par l’Église à des fins catéchétiques.

La sirène-poisson classique est une déformation de la femme-chouette ou femme-oiseau originelle, conductrice d’âmes et habitant entre deux mondes, le supérieur ou céleste et l’inférieur ou souterrain. C’est à partir du XIIe siècle que se produisit la mutation définitive dans l’imaginaire collectif, tant sur le plan formel que symbolique.

### Métamorphoses d’un concept (I)

un chapiteau de l’ancienne abbaye de Sant Pere de Galligans (Gérone) représente une figure aux parallèles frappants avec les représentations précédentes.

Une sirène majestueuse se dresse sur sa queue de poisson, ses bras forment un « W » et elle tient un poisson dans chaque main. Sa tête repose sur une plateforme surmontée d’un demi-cercle d’étoiles.

La similitude avec l’archaïque Lilith sumérienne est évidente. Rigides et dans la même position frontale, elles se montrent toutes deux, sculpturales, belles et immuables.L’image de la sirène, à travers les âges, révèle une transformation fascinante, passant d’une figure de sagesse et de connexion spirituelle à un symbole de tentation.

Les anneaux de Shem, symboles du passage vers l’immortalité et la connaissance, sont remplacés par des poissons, habitants des profondeurs marines, porteurs d’une forte charge psychopompe. La tiare, symbole d’autorité suprême, se transforme en un arc étoilé sur la tête de la sirène.

Les serres de chouette de Lilith se fondent en une queue de poisson.Les lions et les chouettes qui l’accompagnent deviennent des centaures, créatures ambivalentes oscillant entre passions sauvages et vision de l’occulte.

La queue de poisson, attribut des profondeurs, relie la tête de la sirène au firmament étoilé, créant un pont entre les eaux inférieures et supérieures, le monde visible et invisible, le ciel et la terre.

Cette image rappelle la colonne couronnée de l’emblème marial, symbole de fermeté et de stabilité face à l’adversité. La sirène se comporte de la même manière : « Hanc mare sed fortem sors inimica beta » (Bien que la mer soit en tempête, elle reste forte et inébranlable).

Ce symbole marial, comme l’échelle de Jacob, est considéré comme un lien entre Dieu et les hommes.

« C’est (la Vierge) l’échelle de Jacob, qui a douze marches, entre les deux côtés… Le côté droit est le mépris de soi par amour de Dieu,le côté gauche est le mépris du monde par amour du Royaume… Par ces marches montent les anges et sont élevés les hommes… »
saint Bernard – Sermo ad Beatam Virginem 4

La sirène,dressée,devient un prototype de l’échelle,un lien permettant d’accéder à la compréhension divine,porteuse de la sagesse des deux mondes.

Malgré une différence de plus de trois mille ans, les traits caractéristiques du mythe perdurent.

cependant, cette vision bienveillante de la sirène médiévale s’estompe. La morale chrétienne, en réduisant la femme à un objet au service de l’homme, transforme la sirène en symbole de tentation, surtout lorsque sa queue se divise en deux, cédant à une mode ornementale ou à une interprétation erronée.

Cette transformation graduelle et presque imperceptible s’impose comme une vérité établie, sans que l’on s’interroge sur son origine.Les poissons psychopompes, autrefois guides, jouent un rôle clé dans cette mutation.

La position ascendante des poissons, tenus par la sirène primordiale, s’inverse.Ils sont désormais tenus par la queue, altérant le symbole originel.

Leurs bouches se rejoignent aux nageoires de la queue de la sirène, créant l’illusion de longues prolongations. La sirène reste dressée, mais sur le point de se diviser.

Un exemple de cette évolution se trouve dans les peintures de l’artesonado gothique-mudéjar de Santa María de Llíria (Valence).

Dans une image, une femme couronnée tient deux grands poissons face à face, dégageant force et majesté. Dans une autre, les têtes des poissons sont fusionnées, formant des queues qui semblent faire partie de la femme, représentée sans couronne. L’image est plus banale, dépourvue de solennité.

Le folklore religieux populaire finit par considérer ces deux poissons aux bouches jointes comme les membres de la sirène, évoquant la luxure, l’ouverture des jambes dévoilant le sexe, accentuée par des queues évasées.Voici une traduction et adaptation de l’article, respectant les consignes fournies :

Parallèlement, dans le monde byzantin oriental, une autre métamorphose symbolique graduelle se produit, renforçant la signification positive de ce schéma.

Les médaillons distinctifs portés par les évêques du rite oriental, ornés d’une image de la Vierge appelée Panagia, trouvent leur origine dans les reliques que les fidèles portaient autour du cou, dans une croix ou un reliquaire.

Connus sous le nom d’enkolpion, mot grec signifiant “sur la poitrine”, ils se composent de deux parties articulées permettant de les ouvrir pour y conserver une petite relique. Leur usage s’étendit du IVe au XIIIe siècle, étant très fréquent chez les pèlerins.

C’est dans ces croix-reliquaires, d’origine apotropaïque et purement dévotionnelle, que l’on trouve des représentations très anciennes avec des correspondances évidentes.

Malgré l’usure de la gravure de l’enkolpion, on peut observer que l’image de la Vierge partage des caractéristiques très schématiques avec une figure sculptée.

Solennelle et dans la même position des bras, la Vierge est accompagnée de deux poissons qui semblent pendre verticalement de chaque côté de ses mains. Au-dessus de sa tête, unis par les queues, trois poissons dressés forment une sorte de couronne, rappelant la tiare à trois niveaux portée par une figure mythologique, symbole de sa participation aux trois plans d’existence.

Enfin, sur l’un des côtés de son vêtement, on peut observer des plis sculptés en forme de queue de poisson, qui semblent remonter de la base jusqu’à la moitié du corps, où des renflements travaillés ressortent sur le pectoral de la Vierge.

ces renflements marqués sur la poitrine de la vierge font allusion à une particularité que l’on retrouve dans une figure vénérée, Déesse Mère, Porteuse de Lumière, personnification de la fertilité. Son image rigide et hiératique se caractérisait par des rangées de multiples mamelles qui apparaissaient sur son corps, symbole de fécondité et de pouvoir sur la vie.À l’époque des premiers chrétiens, son culte était florissant et ses statuettes, produites en copies répétées et vendues par les marchands, étaient acquises par la foule qui visitait son temple, considéré comme l’une des sept merveilles de l’Antiquité.

L’apôtre Paul dut s’opposer à cette pratique et à cette croyance,comme en témoigne un épisode connu sous le nom de “tumulte des orfèvres”,où la foule louait le nom de la déesse : « Grande est Artémis des Éphésiens !!…Y a-t-il un homme qui ne sache que la ville des Éphésiens est gardienne de son temple et de l’image qui est descendue du ciel ? »

Par la suite, que ce soit par méconnaissance de sa signification ou précisément pour la dissimuler, on favorisera dans les mêmes milieux l’évolution de l’image vers une disparition progressive de la queue de la figure, pour l’adapter à un vêtement aux plis plus conventionnels.L’évolution fascinante des sirènes à travers l’histoire révèle une transformation symbolique profonde, intimement liée aux croyances et aux cultures qui les ont façonnées. Ces créatures mythiques, initialement associées à la fertilité et à la maternité, ont vu leur image se métamorphoser au fil des siècles, intégrant des éléments chrétiens tout en conservant des vestiges de leurs origines païennes.

La sirène, dans ses premières représentations, était souvent perçue comme une déesse mère, une figure nourricière dont la polimastie (la présence de plusieurs seins) symbolisait l’abondance et la capacité à sustenter la vie. Cette image de fertilité s’est progressivement concentrée sur le ventre, devenant un point central évoquant la gestation et la promesse d’une nouvelle vie.

Cette évolution a conduit à la christianisation de la figure de la sirène, qui s’est transformée en la Vierge du Signe, également connue sous le nom de Platytera. Ce terme, signifiant « plus ample » ou « plus large », fait allusion à la capacité de la Vierge à concevoir et à porter Jésus-Christ. Cette particularité la rend « plus ample que les cieux ». Malgré cette transformation, des éléments de l’iconographie originale de la sirène, tels que la triade de poissons, ont persisté, témoignant de la survivance des anciennes croyances.

Au fil du temps, l’iconographie de la Vierge du Signe a continué d’évoluer. L’inscription de son nom a remplacé la tiare originelle, les poissons qu’elle tenait dans ses mains ont pris une apparence humaine, et le point central de son ventre a pris forme pour révéler l’image de l’Enfant Jésus.

la Vierge du Signe a synthétisé les symboles archaïques des déesses de la fécondité dans un médaillon orné de l’effigie de l’Enfant Jésus bénissant. L’ancienne tiare de la déesse s’est transformée en un nimbe doré, et les poissons qu’elle tenait sont devenus les archanges Gabriel et Michel, gardiens des âmes en transit.

Ainsi, la déesse mère, dame du ciel étoilé et reine des profondeurs, s’est métamorphosée en la Vierge Marie, apparaissant comme Platytera au revers de la croix. Cette transformation témoigne de la fusion des mythologies anciennes, rendant parfois difficile la distinction entre les différentes figures divines.

« De cette façon se christianise passant à connaître comme la Vierge du signe ou Platytera, nom qui signifie “plus ample ou plus large”, étant une claire insinuation à sa capacité pour concevoir et gestar à Iesus Xhristus (poisson), puisque par cette particularité Elle est “plus ample que les cieux”. »

Au-delà de cette transformation générale, l’image de la sirène à double queue offre une perspective fascinante sur la persistance de symboles anciens. Bien que cette représentation ait été parfois associée à des connotations péjoratives, certains artistes ont su préserver une dimension mystique à travers leurs œuvres.Ces artistes ont mis en évidence la séparation des deux poissons et leur union avec le corps féminin, créant un ornement qui évoque une échelle reliant le monde visible au monde caché.

Un autre exemple de cette symbolique se trouve dans le temple de la sirène érigée de Galligans,où une autre sirène et un autre chapiteau révèlent un message hermétique.

Sur ce chapiteau, l’archétype de la sirène à double queue est représenté de manière harmonieuse. Les ornements ovales situés au début des queues sont en réalité les yeux des deux poissons, qui convergent vers leurs bouches, point d’où émerge le corps féminin.voici une interprétation de ce que les philosophes entendent par là : deux poissons se rencontrent, mais ils ne sont qu’un seul, deux, cependant, et pourtant un seul.Les deux poissons de “notre mer”,signalés par Lambsbrik,et les deux propriétés de notre matière,appelées “soufre et mercure” par les alchimistes,sont représentées par les deux poissons,les deux lions,les serpents,les cerfs et autres animaux similaires qui accompagnent souvent certaines déesses antiques.

Ils sont aussi les composants du fameux “solve et coagula”,l’opération nécessaire qui se répète sans cesse jusqu’à obtenir l’union des deux principes de l’Œuvre. Dans ce processus, on veille à maintenir à l’intérieur de l'”athanor”, et de façon constante, le feu de la transformation, dont la chaleur lente et ascendante rendra possible la fusion de ces deux natures en une seule.

C’est à la hauteur de la ceinture que les deux qualités de l’être mixte s’unissent, indiquant le lieu concret, le center sacré où réside la capacité de générer la forme.

Ce point correspond à l’utérus, à l’athanor, au centre, au lieu où se crée le miracle de l’inconcevable qui, selon l’exégèse de la Kabbale chrétienne, donnera naissance à l’Enfant Lumineux ou corps parfait qui arrivera à posséder une qualité pure qui lui sera propre.

Une appréciation qui permet de voir avec plus de lucidité l’hybridité de la sirène : moitié humaine, moitié poisson, deux substances en une, séparées mais ensemble, comme les deux faces d’une monnaie, comme la personnification de l’athanor alchimique et comme l’archétype des grandes déesses de l’antiquité.

Curieusement, et à un autre niveau interprétatif, le schéma de la sirène à deux queues coïncide aussi avec certains gravures des anciennes catacombes chrétiennes où apparaissent les deux poissons à côté d’une ancre, trait qui rappelle énormément la composition bifide de celles-ci.

Certains croient y voir une relation avec certains textes bibliques qui mentionnent cet élément comme allégorie de l’espérance :

“…ceux qui cherchons un refuge en nous accrochant à l’espérance que nous avons comme une ancre sûre et solide de notre âme…” (Hb 6, 18-19).

Ainsi, l’ancre est aussi associée à l’âme humaine et la force de son symbole réside dans la résistance de maintenir une embarcation fixe dans la mer, ferme et inaltérable, tel que doit se maintenir la sirène face à la tempête ou l’âme face à la fluctuation des deux poissons ou voies.De ce fait, elle s’est aussi constituée comme allégorie de l’espérance et du salut, maintenant un lien commun avec la figure de la Sainte Vierge comme médiatrice, tel qu’en témoigne l’iconologie mariale.

Cette cohésion de concepts entre l’Âme, l’Espérance et la Vierge s’agglutine en une figure virginale avec des attributs similaires à celui de la Platytera byzantine, mais dont le développement iconographique est plus occidental, il s’agit de la Vierge de l’Espérance ou, mieux dit, de “la bonne espérance”.

Son iconologie continue de maintenir les principaux attributs qui l’identifient comme réceptacle de ce savoir hermétique : sur sa tête, le signe astral par excellence, les douze étoiles ou ceinture zodiacale qui indique cette communication constante avec le monde cosmique ou eaux supérieures. Sous ses pieds, une ancre, signe qui pointe vers le contact et la domination sur les eaux profondes, souterraines, qui sont source et racine.Voici une version anonymisée et traduite de l’article, optimisée pour le public francophone et les moteurs de recherche, tout en respectant les consignes de suppression des informations d’identification.


Le Chant Secret des Sirènes : Une Histoire Romane Réinventée

Les sirènes, créatures mythiques à la beauté envoûtante, fascinent l’humanité depuis des siècles. Leur image a évolué au fil du temps, se transformant et s’adaptant aux différentes cultures et croyances. Elles incarnent un mystère profond, un lien entre le monde visible et l’invisible.

Des Racines Anciennes

L’histoire des sirènes remonte à des temps immémoriaux. On les retrouve dans les mythologies sumériennes, où elles sont associées à des déesses comme Inanna, la reine du ciel et de la terre. Son voyage aux enfers, une descente initiatique, est un thème récurrent dans de nombreuses traditions.

Dans la mythologie grecque,les sirènes sont des créatures dangereuses,dont le chant irrésistible attire les marins vers leur perte. Ulysse, héros de l’Odyssée, parvient à échapper à leur emprise en se faisant attacher au mât de son navire.

La Sirène et la Vierge : Un Lien Inattendu

Au Moyen Âge, l’image de la sirène se complexifie. Elle est parfois associée à la Vierge Marie, la mère de Jésus. Cette association peut sembler surprenante, mais elle révèle une compréhension profonde de la féminité et de la maternité.

La Vierge Marie, dans l’iconographie chrétienne, est souvent représentée comme une figure de pureté et de fertilité. Elle est la “Virgo Paritura”, la Vierge qui enfante, un symbole de la force créatrice féminine.

On la décrit dans l’Apocalypse de Jean, « vêtue de soleil, avec la lune à ses pieds, couronnée de douze étoiles et en disposition d’allumer ».

La “Virgo paritura” est « le principe féminin qui est fécond par lui-même,le secret le plus fort et mystérieux que la raison ne pourra jamais découvrir ».

Elle est la force universelle, l’âme du monde archaïque et gestante. Son image est un signe de l’origine de la vie, la mère cosmique d’où jaillit la création.

La Sirène Enceinte : un Symbole Puissant

L’image d’une sirène enceinte est particulièrement significative. Elle représente la connexion entre le monde aquatique, le monde des émotions et de l’inconscient, et le monde terrestre, le monde de la manifestation et de la réalité.

Une figure exceptionnelle du Palais Communal de Pola (Croatie) illustre parfaitement ce concept. Elle est « érigée sur sa queue aqueuse, fonde une colonne parfaite qui conclut dans la couronne de trois piques qui ceint sa tête ». Les poissons fusionnés témoignent de l’union des forces opposées.

Cette image condense l’itinéraire de la sirène comme symbole de l’échelle unissant les zones abyssales et supérieures. Elle se révèle comme le réceptacle approprié pour contenir les forces antagonistes. Leur unification précipite l’état de “bonne espérance”, l’embryon de l’Enfant Lumineux ou pierre Philosophale.

Solve et Coagula : Les Deux Faces d’une Même Pièce

“Solve” et “Coagula”,dissoudre et coaguler,sont deux opérations alchimiques essentielles. Elles représentent le flux constant de mélange et de séparation entre les deux natures, la subtile et la matérielle.

Ces deux opérations sont représentées de manière égale, avec la même figure en équilibre, aux deux extrémités des bras de la balance symbolique. La manifestation extérieure-visible et l’occulte-souterraine.

C’est dans la conjugaison de ces concepts, au centre, point d’union entre les natures (Fixe et Volatil) et entre les opérations (solve et Coagula), que se forge la génération du Ser.

« Les deux poissons ne sont qu’un, c’est certain. Cependant, ils sont deux et, néanmoins, un. Corps, Esprit et Âme ».

La déesse mère, porteuse de lumière, se transforme en mère de Dieu, un référent universellement inséparable : lumière-obscurité, monde-submonde, naissance-mort, principe et fin.

Le Chant de la Sirène : Un Appel à l’Éveil

Le chant de la sirène est un appel à l’éveil, une invitation à explorer les profondeurs de notre être et à découvrir les mystères de l’univers. Il est capable d’initier aux mystères celui qui est capable d’écouter et de ne pas succomber.

Le savoir primigenio se fraie un chemin à travers les symboles.

Écoutez le chant de la sirène,et laissez-vous guider vers la connaissance et la transformation.

le Mystère des Sirènes : De Lilith à l’Espérance

Les sirènes, créatures mythiques mi-femmes, mi-poissons, ont traversé les âges, se transformant et évoluant au gré des cultures. De leurs origines sumériennes aux représentations médiévales chrétiennes, elles incarnent un symbole riche et complexe, explorant les thèmes de la féminité, de la spiritualité et de la change.

Les Racines Mythiques : lilith, Inanna et Ishtar

Le mythe de la sirène prend racine dans la mythologie sumérienne. Inanna, déesse de l’amour et de la guerre, était la figure prééminente. Lilith, “esprit de la nuit”, représentait un aspect puissant de cette déesse, guidant vers l’immortalité et gardant les portes entre les mondes. C’est d’elle que l’on retient l’image de la femme ailée, symbole de sagesse et de pouvoir.

Métamorphoses et Symboles : La Sirène à travers les âges

de la sagesse à la tentation

La sirène a subi une transformation au fil du temps.Initialement associée

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