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Plus d’un demi-million de personnes ont signé une pétition en “défense de la démocratie” au Brésil en réponse aux attaques du président Jair Bolsonaro contre les institutions publiques et le système électoral.
À deux mois de l’élection présidentielle, au cours de laquelle Bolsonaro devance l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva dans les sondages d’opinion, la pétition lancée par des membres de la faculté de droit de l’Université de Sao Paulo avait recueilli 546 000 signatures à la mi-samedi.
“Nous traversons un moment de grand péril pour la démocratie normale, un risque pour les institutions de la république et des insinuations sur le non-respect des résultats des élections”, ont écrit les auteurs de la pétition, sans jamais mentionner Bolsonaro.
Parmi eux se trouvaient d’anciens juges de la Cour suprême et plusieurs artistes, dont le célèbre chanteur Chico Buarque.
“Des attaques infondées et non prouvées ont remis en question le processus électoral et l’état de droit démocratique atteint avec une si grande lutte par la société brésilienne”, indique la pétition.
“Les menaces contre d’autres pouvoirs… l’incitation à la violence et la rupture institutionnelle sont intolérables.”
Bolsonaro, arrivé au pouvoir en 2019, a régulièrement attaqué le système de vote électronique utilisé depuis 1996, faisant craindre qu’il n’accepte pas le résultat s’il perd.
De récents sondages d’opinion l’ont vu suivre Lula, président de 2003 à 2010, par une large marge.
Parmi les autres signataires figuraient la fédération bancaire et l’influente fédération des industries de Sao Paulo.
Ceux-ci sont considérés comme importants étant donné que Bolsonaro a recueilli beaucoup de soutien du secteur des affaires avant son élection il y a quatre ans.
Bolsonaro a été provocant, déclarant dans un discours plus tôt cette semaine : “Nous sommes pour la transparence, la légalité, nous respectons la constitution.”
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