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La malbouffe impacte la qualité du sommeil selon une étude suédoise

On connaît déjà l’impact de la malbouffe sur la santé cardiovasculaire, le diabète, ou encore la peau, mais elle serait également néfaste pour le sommeil. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs basés en Suède, suggérant que la qualité du sommeil lent profond, considéré comme le plus récupérateur, pouvait être perturbée après la consommation d’aliments peu sains. Explications.

Ce n’est pas la première fois que des scientifiques s’intéressent à l’impact de l’alimentation sur les troubles du sommeil – il a par exemple été montré qu’un régime alimentaire à forte teneur en sucre pouvait influencer la qualité du sommeil – mais peu de recherches se sont penchées sur la façon dont tel ou tel régime agissait directement sur ce moment essentiel de récupération. C’est en tout cas ce qu’ont voulu déterminer des chercheurs de l’université d’Uppsala. “Une mauvaise alimentation et un sommeil insuffisant augmentent le risque de plusieurs problèmes de santé publique. Comme notre alimentation est très importante pour notre santé, nous avons pensé qu’il serait intéressant d’étudier si certains des effets de différents régimes sur la santé pouvaient impliquer des changements dans notre sommeil”, indique Jonathan Cedernaes, médecin et professeur associé en biologie cellulaire au sein de l’université suédoise.

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Un impact sur les propriétés réparatrices du sommeil

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont soumis les participants à un régime alimentaire sain, puis moins sain dans un ordre aléatoire. Si les deux régimes étaient constitués du même nombre de calories, l’un contenait une plus grande quantité de graisses saturées, d’aliments transformés, et de sucre, autrement dit de la malbouffe, tandis que l’autre comprenait essentiellement des aliments considérés comme sains. Chacun des régimes alimentaires a été suivi pendant une semaine avec un contrôle des horaires de sommeil, d’activité et de repas, qui a été réalisé de façon individuelle. Ultime étape, les participants ont été surveillés dans un laboratoire du sommeil à l’issue de chaque régime, afin de mesurer leur activité cérébrale, selon plusieurs phases : une nuit normale, en état d’éveil, puis en mode ‘rattrapage’ du sommeil perdu.

Publiés dans le journal Obésité, leurs travaux révèlent que la malbouffe n’a pas forcément impacté la durée de sommeil – les participants ayant dormi le même nombre d’heures indépendamment du régime suivi – ni les temps passés dans les différents stades du sommeil, mais elle a joué un rôle sur la qualité du sommeil profond, et par conséquent sur ses propriétés réparatrices. “Nous avons examiné l’activité de l’onde lente, une mesure qui peut refléter le caractère réparateur du sommeil profond. De manière intrigante, nous avons constaté que le sommeil profond présentait moins d’activité à ondes lentes lorsque les participants avaient consommé de la malbouffe, par rapport à la consommation d’aliments plus sains”, explique le professeur Cedernaes dans un communiqué. Autrement dit le sommeil profond ne l’était pas, ou beaucoup moins en tout cas.

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Des limites à ne pas négliger

A l’issue de leurs recherches, les scientifiques précisent toutefois ne pas être parvenus à déterminer l’impact de la malbouffe sur le sommeil à long terme. Il faut également préciser que cette étude n’a inclus que quinze personnes, un échantillon très réduit du fait de la nécessité de le surveiller pendant plusieurs jours dans un laboratoire du sommeil. Les chercheurs indiquent que des travaux supplémentaires sont désormais nécessaires pour en savoir plus, sinon avoir plus de détails, sur le rôle joué par une alimentation peu saine sur d’autres fonctions liées au sommeil. “Il serait intéressant d’effectuer des tests fonctionnels, par exemple pour voir si la fonction de mémoire peut être affectée. Celle-ci est régulée dans une large mesure par le sommeil. Il serait également intéressant de comprendre la durée des effets observés”, souligne le professeur Cedernaes.

Enfin, les scientifiques s’intéresseront également à la substance mise en cause dans la perturbation du sommeil, à savoir le sucre, les graisses saturées, les aliments transformés, voire tout à la fois. Un point qu’ils creuseront lors de recherches supplémentaires.
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