MADRID“Ce que je vois, c’est que la Cour nationale suspend chacune des sanctions [que la Comissió Nacional dels Mercats i la Competència (CNMC) imposa a les empreses per infraccions de competència]”. C’est ainsi que le président de la CNMC, Cani Fernández, a été énergique, commentant les décisions prises par le tribunal une fois que l’entreprise a fait appel d’une amende infligée par l’organisme public.
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Le dernier exemple en date remonte à un peu plus de trois mois, lorsque le Tribunal national a accepté de suspendre provisoirement la sanction imposée en juillet dernier par la CNMC à l’encontre de Ferrovial. L’amende a entraîné le paiement de 38,5 millions d’euros et l’interdiction de contracter avec l’administration publique. En fait, l’infraction faisait partie d’une sanction beaucoup plus importante (plus de 200 millions d’euros) que Competència a infligée aux six principales entreprises de construction espagnoles pour avoir partagé l’infrastructure sur 25 ans.
Mais pourquoi la CNMC est-elle si mécontente de la Cour nationale ? Fernández, qui a comparu ce jeudi au Congrès des députés, a expliqué que la suspension provisoire par la Haute Cour de l’infraction est le résultat de “l’amorçage” du dommage que l’amende spécifique peut causer à l’entreprise, et non à la fois l’intérêt général.
Pla une courte terminus
Mais la décision va encore plus loin. Le fait que toutes les entreprises, légitimement, demandent la suspension conservatoire de l’amende et qu’elle soit accordée permet de ne pas appliquer l’interdiction de passer des marchés publics. L’autre facteur qui interdit l’accès aux marchés publics pour les entreprises est l’application de l’interdiction par la Commission consultative des marchés publics. “Ils ne sont pas appliqués [les prohibicions]”, a résumé Fernández.
Toutefois, le président de la CNMC a rappelé que la suspension n’entraîne pas une « annulation » de la décision de l’instance, c’est-à-dire de l’infraction ou de l’amende. Fernández a prévu que l’organisme qu’il dirige inclura dans les résolutions la durée et l’impact de l’interdiction ; la loi fixe un maximum de trois ans. La présidente de la CNMC a ajouté que cela apporterait une sécurité juridique et aurait un effet “dissuasif” immédiat et qu’elle souhaite que cela se fasse avant l’été.