“Brusketta” ou “Brutschetta” ? Un projet de loi veut des sanctions pour l’italien incorrect
A partir de 17h13 | Temps de lecture : 2 minutes
La « loi Meloni » a déjà été évoquée. Et une prétendue amende de 100 000 euros pour avoir mal prononcé le mot “bruschetta”. A propos d’un message d’Italie qui ressemble à un poisson d’avril, mais derrière lequel se cache un plan concret.
Es lu comme une blague de poisson d’avril tardive (ou était-ce ?): Qui prononce mal “bruschetta” en Italie – alors Bruschetta ou Brutschetta au lieu de Cartilage dit – selon un projet de loi, il devrait payer une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 euros à l’avenir. En fait, un député du parti au pouvoir en Italie, Fratelli d’Italia, qui n’est même pas encore ministre, prépare une loi qui limiterait les anglicismes dans l’administration publique et rendrait obligatoire l’utilisation du vocabulaire italien.
Fabio Rampelli, vice-président de la Chambre des députés italienne, est sérieux. La langue maternelle est menacée par la mondialisation. Rampelli a déclaré au Corriere della sera, d’autres pays romanches – comme la France, l’Espagne, le Portugal – ont depuis longtemps une loi similaire pour promouvoir leur langue. Et non, Mme Meloni ne sait encore rien de son projet de loi. Mais lui, Rampelli, a le droit d’introduire une telle loi.
Depuis maintenant le diffuseur CNN à ce sujet a rapporté et déclaré que Rampelli prévoyait également un comité pour la prononciation et l’intonation correctes de l’italien dans les lieux publics, et puisque CNN elle-même en a tiré l’exemple que la prononciation (apparemment notoirement incorrecte parmi les Américains) de “bru-shetta au lieu de bru-sketta‘ pourrait être sanctionnée, depuis lors, les tabloïds allemands font passer le message sur la ‘loi Meloni’ : “100 000 euros pour avoir mal prononcé ‘bruschetta'”le tout agrémenté d’un photomontage d’un pain juteux à la purée de tomates et d’une première ministre Giorgia Meloni à l’allure sauvage.
Que recommanderions-nous aux journalistes allemands maintenant ? Italien pour débutants au lieu de copier d’Amérique ? Ce n’est que lorsque le dernier “Kappukino”, le dernier verre de “Tschianti” et la dernière assiette pleine de “Gnotschi” auront disparu de nos vacances Studiosus que nous nous rendrons compte qu’en Italie on “vomit” encore (c’est-à-dire moules, moules) peuvent commander. En ce qui concerne le dessert, le “désir allemand pour la langue de commande italienne” (Florian Illies a écrit très bien à ce sujet dans son livre de style de vie “Instructions pour l’innocence”) connaît toujours x façons de commander deux expressos simples. Expresso? expressos?