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IRM et troubles alimentaires : pourquoi les jeunes femmes sont plus à risque

IRM révèle des changements hypothalamiques : nouvelles perspectives sur l’anorexie et l’obésité

VILLE – 09 Mai 2024 –

Une étude récente,basée sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM),révèle des changements inattendus dans l’hypothalamus des jeunes femmes,suggérant un lien avec l’anorexie et l’obésité.Qui sont concernées ? Les jeunes femmes. Quoi ? Des modifications de l’hypothalamus. Où ? Dans le cerveau. Quand ? Récemment. Pourquoi ? pour mieux comprendre et traiter les troubles alimentaires. Ces découvertes importantes pourraient mener à des traitements plus précis et personnalisés des troubles alimentaires.

IRM Révèle des Changements Hypothalamiques Cachés chez les Jeunes Femmes : Nouvelles Perspectives sur l’Anorexie et l’Obésité

Des analyses IRM révolutionnaires mettent en lumière des modifications hypothalamiques insoupçonnées chez les jeunes femmes, ouvrant la voie à des traitements ciblés pour l’anorexie et l’obésité.

IRM et troubles alimentaires : pourquoi les jeunes femmes sont plus à risque

Image: Suppakjj1017 / Shutterstock.com

L’Hypothalamus Sous le Microscope : Une Nouvelle approche

Une publication récente dans l’American journal of clinical Nutrition explore une technique d’imagerie novatrice pour étudier l’influence des caractéristiques structurelles de l’hypothalamus sur les comportements alimentaires.

Le saviez-vous ? Les femmes sont plus susceptibles de développer des troubles alimentaires, comme l’anorexie mentale, en particulier pendant la puberté.Cette prédisposition justifie une exploration approfondie du rôle du cerveau féminin dans ces pathologies.

L’hypothalamus, une petite structure cérébrale hétérogène située dans le diencéphale, joue un rôle crucial dans la régulation des fonctions homéostatiques et hédoniques liées à l’alimentation. Les techniques d’imagerie actuelles peinent à capturer la subsegmentation des noyaux au sein de l’hypothalamus, limitant ainsi les études chez l’humain.La plupart des recherches sur le rôle de l’hypothalamus ont donc été menées sur des rongeurs.

Utiliser l’imagerie de précision pour étudier les racines neurobiologiques des troubles alimentaires offre une voie essentielle pour progresser.

microstructures et Troubles Alimentaires : L’Étude Révélatrice

Une étude antérieure,parue dans le Journal of Clinical Medicine,a identifié des altérations microstructurales dans l’hypothalamus de jeunes femmes adultes atteintes d’anorexie mentale et d’obésité. Pour ce faire, une imagerie par résonance magnétique (IRM) quantitative T1 ultra-haute résolution et très sensible est nécessaire pour surmonter les limitations des modalités d’imagerie traditionnelles, incapables de visualiser l’hypothalamus humain.

Conseil pratique : L’IRM 7T, grâce à sa résolution supérieure, permet une visualisation plus précise des structures cérébrales, ouvrant de nouvelles perspectives pour la recherche sur les troubles neurologiques et psychiatriques.

Dans cette étude, l’hypothalamus de 44 jeunes femmes a été imagé : 21 avec un poids normal, 13 diagnostiquées avec une anorexie mentale restrictive et 10 développant une obésité. Un appariement approprié des âges a permis d’éliminer tout biais potentiel lié à l’âge.

Les volumes et les valeurs quantitatives T1 des noyaux hypothalamiques individuels, servant de marqueurs indirects de l’intégrité cellulaire, ont été comparés après une normalisation du cerveau entier à l’aide de tests non paramétriques. Une analyze multivariée non linéaire par les moindres carrés partiels (NIPALS) a été menée pour identifier les facteurs associés à l’indice de masse corporelle (IMC) et aux troubles alimentaires, tels que les niveaux de ghreline et de leptine, les paramètres d’IRM des noyaux hypothalamiques, la dépression et l’anxiété.

cette stratégie multidisciplinaire a permis de relier les données d’IRM 7T des sous-régions hypothalamiques avec des mesures des comportements alimentaires, de l’anxiété, de l’humeur et des niveaux d’hormones périphériques liées à la faim et à la satiété.

Résultats Clés : Des Différences Significatives

Des données volumétriques et des mesures quantitatives T1 de 50 régions cérébrales hypothalamiques distinctes ont été obtenues. Les patientes atteintes d’anorexie mentale et, dans une moindre mesure, d’obésité, présentaient des différences caractéristiques dans les noyaux para- et périventriculaires hypothalamiques, ainsi que dans les faisceaux de fibres de connexion, par rapport à celles ayant un poids normal.

Les noyaux para- et périventriculaires jouent un rôle crucial dans les comportements alimentaires, ce qui indique que toute altération microstructurale dans ces régions peut contribuer à la physiopathologie des troubles alimentaires.

Les réductions de volume sont généralement associées à l’atrophie dans le vieillissement ou les maladies neurodégénératives. Comparativement,l’augmentation du volume cérébral dans les populations plus jeunes est corrélée à un gonflement ou une inflammation des tissus neuronaux. Les chercheurs ont rapporté que des sous-régions hypothalamiques plus grandes peuvent contribuer aux troubles alimentaires chez les femmes.

L’étude suggère également des mécanismes sous-jacents potentiels expliquant pourquoi les jeunes femmes sont plus à risque de développer des troubles alimentaires. Mécaniquement,les sous-régions hypothalamiques plus grandes,qui peuvent résulter de processus inflammatoires,pourraient provoquer des déséquilibres dans la consommation alimentaire et des troubles alimentaires chez les femmes.

Des variations considérables dans les niveaux de leptine et de ghreline, ainsi que des changements dans les noyaux paraventriculaires, la commissure antérieure droite et le fornix gauche, ont été observées chez les femmes ayant un indice de masse corporelle (IMC) élevé et l’anorexie, qui étaient associées à la gravité des troubles alimentaires.

Perspectives d’Avenir : Vers des Traitements Plus Ciblés

La nouvelle technique de neuroimagerie discutée dans cette étude a permis aux chercheurs d’identifier des changements spécifiques dans les régions hypothalamiques chez les jeunes femmes adultes qui contribuaient à leurs troubles alimentaires. Notamment, les agonistes des récepteurs du peptide-1 de type glucagon (GLP-1) se sont avérés cibler le sous-noyau arqué de l’hypothalamus et améliorer les comportements alimentaires malsains.

Question pour les lecteurs : Selon vous, quelles sont les implications éthiques de l’utilisation de ces techniques d’imagerie pour prédire le risque de développer des troubles alimentaires chez les jeunes femmes ?

À l’avenir, des études longitudinales devraient être menées pour comprendre si les modifications de la taille sous-régionale hypothalamique et du T1 quantitatif précèdent l’apparition des symptômes. Une analyse de suivi de la connectivité structurelle et fonctionnelle dans les sous-régions de l’hypothalamus pourrait également élucider les processus neuronaux au sein des réseaux limbiques et corticaux étendus chez les patients atteints de troubles alimentaires.

FAQ

  • Qu’est-ce que l’hypothalamus ? L’hypothalamus est une petite structure cérébrale qui régule des fonctions essentielles comme l’appétit, la soif et la température corporelle.
  • Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées par les troubles alimentaires ? Des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux contribuent à cette vulnérabilité accrue.
  • Qu’est-ce que l’IRM 7T ? C’est une technique d’imagerie qui offre une résolution plus élevée que les IRM traditionnelles, permettant une visualisation plus détaillée des structures cérébrales.
  • Les résultats de cette étude peuvent-ils conduire à de nouveaux traitements ? Oui, en identifiant les régions cérébrales impliquées, cette recherche ouvre la voie à des thérapies plus ciblées.

D’après une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

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