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«Heureux de traiter certains thèmes avec animation»- Corriere.it

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2023-06-08 21:48:48

De Stefania Ulivi

Le dessinateur romain est de retour avec la nouvelle série “Ce monde ne me fera pas mal”

Sarah, Secco et le Tatou, la conscience de Zero. A l’appel de Ce monde ne me rendra pas mauvais, la deuxième série que Michele Rech, alias Zerocalcare, a réalisée pour Netflix — à partir d’aujourd’hui en six épisodes — personne ne manque. Un vieil ami, Cesare, surgit également du passé, détonateur inattendu de contradictions, au moment de l’ouverture d’un centre d’accueil pour migrants dans le quartier. Rebibbia, bien sûr, comme déjà dans le premier, Déchirer le long des bords
. “Dont, cependant, ce n’est pas une deuxième saison”, précise le dessinateur romain.

Comme toujours, depuis les BD autoproduites, il puise dans la vraie vie, ici les tensions sociales au sein de la communauté liées à l’arrivée des étrangers, entre ceux qui pensent devoir se défendre des “envahisseurs”, fomentés par l’extrême droite et ceux qui s’obstinent à croire qu’on ne peut jamais se sauver seul. Une histoire parallèle à celle racontée par Ken Loach dans son dernier film, Le vieux chêne. « C’est une référence que je n’aborderais jamais, si ce n’est pour la sensibilité à certains sujets. J’ai écrit ceci avant l’autre, cela partait de quelque chose qui se passait non seulement à Rome et en Italie, et des nombreux Césars que j’ai rencontrés dans ma vie. Mais je ne me sentais pas capable de le dire. A cette époque j’avais commencé à me mesurer avec le format court de Quarantaine Rebibbia par Propagande en directJe pensais le garder de côté. Je suis content que ce soit ce dernier car cela me permet de parler à un public qui connaît déjà les personnages, plus facile d’introduire des éléments plus complexes». Heureux de pouvoir les régaler d’animation. “Il est difficile de dépasser l’idée qu’il s’agit de produits pour enfants.”

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Le coeur de l’histoire ce sont les protagonistes, aujourd’hui âgé de plus de trente ans, plus ou moins conscient que la vie continue et que beaucoup n’arrivent pas à suivre. « C’est une histoire d’amitié et aussi de ses limites, des échecs de l’amitié. Quelque chose à quoi nous nous sommes tous mesurés ces dernières années : penser à savoir qui est à côté de nous y compris les plus proches de nous, les gens qui ont eu des réactions complètement inattendues au présent». Pas seulement sur la question des migrants. Ce qui dans la série devient un tournant : celui qui est contre le centre joue le jeu des « nazis ». « Je ne pense pas que quiconque a des doutes sur les modalités d’accueil soit un nazi, au contraire. Mais j’essaie de faire une grande distinction entre ceux qui vivent certaines difficultés sur leur propre peau, comme le personnage de Cesare, et croient en des solutions avec lesquelles je ne suis pas d’accord et ceux qui exploitent ces personnes pour leur propre gain électoral. Fascisme? Ce n’est évidemment plus un obstacle pour sortir de cette histoire et revendiquer une continuité culturelle : je n’aime pas ça mais ça l’est. Il n’y a pas de position exclue pour ceux qui se réfèrent à cet événement historique, pour le nazisme, en revanche, le point est un peu plus retenu».

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Au coeur de la série reste Zero, celui qui “a fait son argent avec la BD”. Qui dit : « Je suis conscient du fait que je vis dans une condition extrêmement chanceuse. Ce monde ne va-t-il pas me rendre mauvais ? On ne peut pas le dire tout seul mais je pense qu’il faut quand même croire qu’il est possible de ne pas devenir méchant. Sinon, il n’est même plus logique d’avoir des boussoles de valeur de quelque sorte que ce soit. Je ne pense pas que les individus fassent la différence, je pense que chacun peut apporter une petite contribution dans ce sens. Parce que si tu te sens bien dans un monde qui va mal, tôt ou tard quelqu’un viendra frapper à ta porte». Le Tatou frappe toujours sur lui (auquel Valerio Mastandrea continue de prêter sa voix, tandis que le nouveau venu Silvio Orlando le fait avec un commissaire) pour le ramener sur terre. Et aussi pour dédramatiser la phrase d’accroche sur l’accent romain : « Tu pourrais être quelqu’un de Trieste qui a l’air très Les Cesaroni».

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8 juin 2023 (changement 8 juin 2023 | 20:48)



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