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Guerre de liste en Irak (2003)

Guerre de liste en Irak (2003)

PIÈCES HISTORIQUES CHOISIES PAR JOSEP MARIA CASASÚSExtrait de l’article de Xavier Batalla (Barcelone, 1948-2012) publié aujourd’hui dans ‘La Vanguardia’ (21-III-2003). Traduction propre. Hier, vingt ans se sont écoulés depuis le début de la guerre en Irak. Une coalition dirigée par les États-Unis a envahi le pays au grand dam des autres puissances et malgré les manifestations pacifistes à travers le monde. En Europe du Sud, celles organisées en Catalogne se sont démarquées par la participation massive. Fin 2011, les troupes étrangères quitteront l’Irak.

La deuxième guerre du Golfe, sans l’aval de l’ONU et avec le parrainage du gouvernement Aznar, a commencé hier matin, quatre-vingt-dix minutes après la réalisation de l’ultimatum de Bush à Saddam, à un niveau d’intensité faible, bien que toujours relatif lorsqu’il s’agit d’un attaque avec 40 missiles de croisière lancés depuis la mer Rouge et le Golfe. Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense, a expliqué quelques heures plus tard la raison de ce lancement : la première attaque répondait au fait que l’endroit où les dirigeants irakiens pouvaient se rencontrer avait déjà été découvert, il était donc destiné à ramasser la tête de Saddam avec un tir de missile . Rien ne serait plus positif pour Bush, et pour ses alliés, qu’une victoire pratiquement sans tirer l’épée, avec une poignée de missiles et presque aucune victime. Les parties prenantes l’expriment autrement : si le conflit est résolu sans qu’il soit nécessaire de déclencher une guerre totale, alors il y aurait la preuve que l’action était la réponse appropriée. Mais personne n’ose s’aventurer à deviner combien de temps durera la bataille militaire, qui s’est intensifiée au fil de la journée. […] Le secrétaire à la Défense, alors que débutait hier soir le deuxième bombardement de Bagdad, menaçait une offensive “d’une force et d’une ampleur jamais vues”. Mais, à l’instar d’Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche, Donald Rumsfeld a dirigé hier commentaires aux généraux irakiens pour qu’ils se rendent. Ainsi, les gouvernements parrainant la guerre ont commencé à utiliser le bâton et la carotte. Ils savent qu’ils ont tort. La bataille diplomatique est également loin d’être terminée. Washington et Bagdad ont tenu un autre pôle hier, en marge du front militaire, chacun brandissant les listes de pays qui, selon eux, sont pour l’autre et contre la guerre, les autres.L’entrecroisement de déclarations est venu après les dirigeants de la France, de la Russie et la Chine ont réitéré leur critique de l’offensive militaire américaine. Ari Fleischer a déclaré, se référant aux protestations du président russe Vladimir Poutine, que ces décl ces actions « ne saperont pas la détermination des États-Unis et des membres de la coalition volontaire à désarmer le régime irakien ». Et dans l’intention de montrer que l’administration Bush n’est pas isolée, le porte-parole présidentiel a déclaré que “35 pays, qui totalisent 1,18 milliard d’habitants”, la soutiennent. Le régime de Bagdad, malgré tout ce qui lui est tombé dessus, s’est contenté d’inclure dans sa liste les 1,3 milliard de Chinois.

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