crise politique aux Pays-Bas : Wilders quitte la coalition
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LA HAYE – 6 juin 2024 – La démission du parti d’extrême droite de Geert wilders,le PVV,de la coalition gouvernementale aux Pays-Bas,a plongé le pays dans une crise politique d’envergure. Cette décision, motivée par des divergences sur les politiques d’asile, pourrait entraîner des élections anticipées, bouleversant ainsi l’équilibre politique actuel. Alors que le départ du PVV fragilise le gouvernement, il est essentiel de comprendre les enjeux cruciaux de cette crise et ses potentielles répercussions.
Crise Politique aux Pays-Bas : Le Parti d’Extrême Droite Quitte la Coalition Gouvernementale
La stabilité politique des Pays-Bas est menacée. Geert Wilders, leader de l’extrême droite, a annoncé ce mardi 3 juin que son parti, le PVV, quitte la coalition gouvernementale. Cette coalition, formée avec trois autres partis de droite, détenait la majorité.
La Déclaration de Wilders
M. Wilders a annoncé son retrait de la coalition via un message sur ses réseaux sociaux. Sans modification de l’accord gouvernemental principal, le PVV quitte la coalition
, a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).
Motivations du Départ
La décision de M. Wilders est motivée par son insatisfaction face au refus des autres membres de la coalition de durcir davantage les politiques d’asile. Il avait proposé un ajout de dix points visant à restreindre l’arrivée de demandeurs d’asile aux Pays-Bas.
M. Wilders a également informé le Premier ministre Dick Schoof que tous les ministres de son parti quitteraient le gouvernement. Une réunion d’urgence du cabinet a été convoquée en réponse à cette annonce. La décision de M. Wilders pourrait entraîner la chute du gouvernement de droite et provoquer de nouvelles élections anticipées.
Réactions Politiques
La décision de M. Wilders a suscité de vives réactions parmi les politiciens de la coalition et de l’opposition. Certains condamnent cette décision, tandis que d’autres y voient une opportunité pour un nouveau leadership aux Pays-Bas.
Dilan Yesilgoz, leader du Parti conservateur VVD, a déclaré : il y a une guerre sur notre continent. Au lieu de faire face au défi, Wilders montre qu’il n’est pas disposé à prendre ses responsabilités.
nicolien Van Vroonhoven, du parti centriste NSC, a qualifié la décision d’irresponsable
.
Caroline Van der Plas, du parti BBB, un partenaire minoritaire de la coalition, a affirmé que la coalition est terminée
, mais que d’autres partis pourraient voir une issue.
Les partis de la coalition pourraient tenter de maintenir un gouvernement minoritaire, mais cette option semble peu probable.Les partis d’opposition ont demandé de nouvelles élections.
Frans Timmermans, leader de l’Alliance Travail/Verts, a déclaré :
Je ne vois pas d’autre moyen de former un gouvernement stable.Je pense que c’est une opportunité pour tous les partis démocratiques de se libérer des extrêmes, car il est clair qu’avec les extrêmes, on ne peut pas gouverner. Quand les choses sont compliquées, ils fuient.
Frans Timmermans, leader de l’Alliance Travail/Verts
Les Menaces de Wilders
La semaine dernière, M. Wilders avait publié un projet visant à restreindre l’asile et avait menacé de quitter le gouvernement si cet objectif n’était pas atteint dans quelques semaines
. Le texte demandait également de fermer les frontières
aux demandeurs d’asile et de renforcer la surveillance des frontières avec la participation de l’armée.
Les dirigeants de la coalition ont rencontré M. Wilders lundi après-midi pour obtenir des explications. Ses trois partenaires ont déclaré qu’ils ne s’opposeraient pas aux plans de restriction de l’asile, mais ont laissé la responsabilité de leur mise en œuvre à la ministre de l’Asile et de la Migration, Marjolein Faber.
M.Wilders a affirmé que ses partenaires n’étaient pas en mesure de soutenir la fermeture des frontières correctement
. Par conséquent, une réunion matinale a eu lieu mardi, peu après laquelle M.Wilders a annoncé le retrait du PVV de la coalition.
La Fragilité de la Coalition
En 2023,le parti d’extrême droite de M. Wilders a remporté les élections avec 23% des voix, devenant ainsi le parti le plus voté aux Pays-Bas.M. Wilders et son parti ont gagné des adhérents grâce à leurs promesses de restreindre l’asile et l’immigration. Cependant,ils n’ont pas obtenu suffisamment de voix pour gouverner seuls.
Son parti a ensuite conclu un accord avec trois autres partis de droite pour former un gouvernement. Bien qu’il ait été la force la plus votée, il a été convenu que M. Wilders ne serait ni Premier ministre, ni qu’il n’occuperait un poste spécifique au sein du cabinet. Le PVV a cependant obtenu cinq ministères.
Actuellement, la popularité de son parti semble intacte. Plusieurs sondages estiment qu’il a environ 20% d’intentions de vote et qu’il serait à égalité avec l’Alliance Travail/Verts, la deuxième force du Parlement.
La coalition, formée en juillet dernier, avait déjà montré des signes de fragilité avec des difficultés à parvenir à un consensus sur diverses questions.
Un Contexte Rare aux Pays-Bas et en Europe
La décision de M. Wilders intervient alors que les Pays-Bas doivent accueillir un sommet des dirigeants de l’OTAN à La Haye dans trois semaines, un événement qui se déroulera probablement avec un gouvernement intérimaire.
La dissolution de la coalition devrait retarder les décisions concernant l’augmentation des dépenses de défense pour atteindre les nouveaux objectifs de l’OTAN.
La possibilité d’élections anticipées survient alors que l’extrême droite gagne du terrain en Europe.
Dimanche, le candidat nationaliste Karol nawrocki a remporté de justesse l’élection présidentielle en Pologne.