Sous les étiquettes, la politique. Promulguée en 2021, la loi Climat prévoit d’imposer un affichage environnemental sur tous les produits alimentaires avant 2026, dans l’esprit du Nutri-score. Alors que l’agence de l’environnement (Ademe) planche encore sur les détailsl’une des expérimentations en cours prend déjà le chemin des magasins : le score Planetdéveloppé par l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab) et soutenu par des distributeurs et industriels.
« Dès l’été 2022, le Planet-score figurera sur les emballages de nos produits », indique Benoit Drouin, vice-président des Fermiers de Loué. De même, annonce Alix Renaud, chargée de développement chez Olga (ex-Triballat-Noyal), les consommateurs de Sojade pourront bientôt voir cette étiquette, qui indique l’impact environnemental des produits alimentaires sur l’environnement, « sur tous les opercules des pots de 400 g dans plus de trente pays ».
Dans les magasins ou en ligne ?
Autre option : afficher uniquement le score sur Internetcomme le font déjà Monoprix ou Franprix. Mais « l’affichage sur les emballages est vraiment l’idéal », appuie Sabine Bonnot, présidente de l’Itab. Sur ce point, le rapport envoyé par le gouvernement aux parlementaires en janvier reste vague. Si l’affichage sera obligatoire, les auteurs recommandent « une certaine souplesse quant au support ». En ligne ou dans les rayons, les industriels pourraient avoir le choix.
En attendant que l’Ademe et le gouvernement définissent un cadre précis, le Planet score se diffuse en Europe. L’initiative française intéresserait des ONG, des entreprises et des membres du gouvernement en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas.