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En Egypte, les reporters de « Mada Masr » doivent saisir la justice

En Egypte, les reporters de « Mada Masr » doivent saisir la justice

jen Égypte, trois journalistes du site d’information indépendant « Mada Masr » seront jugés dans quelques jours. Rana Mamdouh, Beesan Kassab et Sara Seif Eddin sont accusées d’avoir “insulté des députés” et “abusé des canaux de communication”. C’est ce qu’il a dit mardi sur le site Mada Masr.

L’acte d’accusation porte sur un article publié par les trois femmes le 31 août dernier. Ils y ont écrit des allégations de corruption contre plusieurs membres du parti Future of the Nation. Le parti est la plus grande faction du parlement égyptien et est proche du président Abd al-Fattah al-Sisi. Dans leur article, les journalistes citent des sources selon lesquelles une éventuelle procédure d’exclusion contre plusieurs membres éminents est en discussion au sein du parti.

Peu de temps après, plusieurs centaines de rapports ont été déposés contre les journalistes par des membres du parti et les trois femmes ont été arrêtées avec la rédactrice en chef Lina Attalah et interrogées par le procureur, mais libérées sous caution.

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Attalah considère cette approche comme une nouvelle atteinte à la liberté de la presse, qui n’est de toute façon pas particulièrement en forme en Égypte. L’Égypte se classe 168e sur 180 dans l’indice de la liberté de la presse publié chaque année par Reporters sans frontières. Pour cela, Attalah a reçu à plusieurs reprises des récompenses à travers le monde, le magazine américain « Time » décrivant le rédacteur en chef comme « le journaliste d’investigation du monde arabe ».

Mais c’est précisément à cause de cet engagement que “Mada Masr” et Attalah ont personnellement affaire à la justice égyptienne encore et encore. Il y a trois ans, les locaux de la rédaction ont été perquisitionnés par les forces de sécurité et plusieurs employés ont été placés en garde à vue pendant des heures. En 2020, Attalah a été arrêté pour avoir interviewé la mère du journaliste emprisonné Alaa Abd el Fatah. Plus récemment, la journaliste a été accusée d’exploiter son site sans licence. Attalah elle-même dit qu’elle a fait de nombreuses demandes de licence mais qu’elle n’en a jamais obtenu.

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Le procès contre ses trois employés débutera le 7 mars, dans lequel ils devront se défendre contre l’accusation selon laquelle leurs reportages mettent en danger la sécurité nationale et la paix intérieure. S’ils perdent l’affaire, ils encourent des amendes et six mois à deux ans de prison. Attalah a écrit sur Mada Masr que quelque chose d’autre menaçait la stabilité interne de l’Égypte : la poursuite des critiques qui tentaient d’informer le public des griefs de manière factuelle et factuelle.

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