Début septembre, [CRISPR co-creator Emmanuelle] Charpentier s’est rendu à Erevan, en Arménie, pour être l’un des principaux orateurs du Festival Starmus VI. Dans son entretien avec EL PAÍS, la scientifique explique qu’elle est toujours concentrée sur le même objectif qu’il y a des années : rechercher de nouvelles formes d’édition de gènes pour lutter contre infections résistantes aux antibiotiques. Ces superbactéries tuent déjà plus de personnes que le sida, le paludisme et certains cancers. Pour elle, l’un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés est que les sciences fondamentales – qui nécessitent des années de travail acharné – n’attirent plus les jeunes, qui devront inventer de nouveaux traitements et médicaments à l’avenir. Cette interview a été éditée dans un souci de clarté et de concision.
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Q : Quel rôle CRISPR jouera-t-il dans le traitement de la maladie ?
Charpentier : « Cet outil pourrait aider à interférer avec le métabolisme humain de manière bénéfique, pour éliminer les effets négatifs des régimes alimentaires courants dans le monde occidental. Ces mêmes problèmes sont de plus en plus répandus en Asie [the developing world], car le métabolisme de la population n’est pas préparé à ce type de régime, avec beaucoup de viande et des glucides enrichis. L’un des principaux maux dans ce domaine serait le diabète, par exemple. Aussi l’obésité et les maladies infectieuses.
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