Deux femmes et un garçon de 11 ans meurent dans un attentat à Kiev

Un incendie s’est déclaré dans le quartier de Dnipro et dans le quartier de Darnitsky, plusieurs bâtiments ont également été endommagés et une grosse conduite d’eau chaude a éclaté. L’état-major général de l’armée ukrainienne a rapporté dans son rapport du matin que 10 missiles tactiques Iskander ont été tirés sur Kiev et tous ont été abattus. L’armée de l’air a précisé que la Russie avait utilisé sept fusées Iskander-M et trois Iskander-K, lancées depuis la région de Briansk vers 2h45 du matin.

En revanche, le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viacheslav Gladkov, est revenu ce matin pour dénoncer des attaques d’artillerie contre la ville de Shebékino, située tout près de la frontière avec l’Ukraine. Cette ville, qui a été bombardée pendant des jours, “est soumise à des tirs ininterrompus” de plusieurs lanceurs Grad, a déclaré Gladkov via son compte Telegram. Selon ses propos, « huit personnes ont été blessées. Il n’y a eu aucun mort.”

Le gouverneur a reconnu que “la vie des civils et de la population est menacée, en particulier à Shebékino et dans les villes environnantes, mais nous ne pourrons pas continuer les évacuations tant que les bombardements n’auront pas cessé et que la situation ne se sera pas calmée”. Gladkov a organisé hier, mercredi, le départ de 300 enfants de la région pour les envoyer dans la région russe voisine de Voronezh. Aujourd’hui, il a ajouté qu’en plus 200 personnes seront envoyées à Penza et 600 autres à Kaluga et Yaroslavl.

La semaine dernière, après la pénétration dans la région de Belgorod de partisans russes combattant dans les rangs ukrainiens, neuf villages frontaliers ont dû être évacués. Cependant, cette fois, selon Gladkov, “l’ennemi n’est pas entré sur le territoire de la région de Belgorod”. Il a ainsi démenti les informations des chaînes russes Telegram qui affirmaient que les partisans et les forces de l’armée ukrainienne avaient à nouveau franchi la frontière et avaient même “avancé” dans la région de Belgorod.

Gladkov a également signalé “un coup direct sur un immeuble résidentiel qui a pris feu” et “d’importants dégâts aux fenêtres et aux balcons”. “Il y a des maisons aux murs transpercés par des projectiles et un bâtiment administratif a été touché par des bombes, son toit est en feu”, a-t-il ajouté. L’agence Interfax cite la cellule de crise créée pour faire face à la situation, dont le communiqué souligne que « la situation dans le quartier Shebékino est difficile en ce moment. Il y a des attaques d’artillerie et le bruit des combats se fait entendre. Mais les forces armées russes font leur travail et il n’y a pas eu de percée des troupes ukrainiennes.”

Pendant ce temps, les réseaux sociaux publient des photos et des vidéos d’immeubles en feu dans le centre de Shebékino et des habitants assurant que rien n’y fonctionne, ni transports en commun ni commerces, qu’il y a des pannes d’électricité et que les tirs, disent-ils, proviennent de chars. Les partisans du Corps des volontaires russes (RDK), dont les unités combattent dans les rangs de l’armée ukrainienne et ont participé la semaine dernière au raid contre la zone frontalière de Belgorod, ont publié ce matin un communiqué par le biais d’une vidéo annonçant la “deuxième phase” de l’opération. “Restez chez vous ou trouvez un abri ! Le RDK ne s’est jamais battu contre des civils et ne le fera pas maintenant », soutiennent-ils.

Sur le terrain se trouvent des forces de l’armée russe, de la Garde nationale et du Service fédéral de sécurité (FSB). Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, vient d’assurer que “le ministère de la Défense de la Fédération de Russie, le service des frontières du FSB, le ministère des Situations d’urgence et les autorités de Belgorod tiennent le président Vladimir Poutine constamment informé de la situation à Shebekino”.