Les scientifiques disent qu’ils ont réussi à modifier génétiquement les moustiques afin qu’ils soient incapables de propager le paludisme, une maladie qui tue plus d’un demi-million de personnes chaque année.
Les changements font que les moustiques vivent moins longtemps, tandis que les parasites à l’intérieur, qui causent l’infection mortelle, se développent plus lentement
Cela réduit les chances que les moustiques vivent assez longtemps pour transporter des parasites adultes et transmettre la maladie aux humains qu’ils piquent.
Le paludisme est transmis par le parasite Plasmodium falciparum, qui se développe et atteint la maturation à l’intérieur du moustique femelle Anopheles. Le moustique moyen survit en moyenne sept à 10 jours dans la nature.
“La plupart des moustiques n’ont jamais la chance de transmettre le parasite. Seuls 10% des moustiques vivent assez longtemps pour pouvoir transmettre le parasite”, a déclaré le professeur George Christophides, de l’Imperial College de Londres.
“En prolongeant le temps de développement dont le parasite a besoin à l’intérieur du moustique pour devenir infectieux, ces 10% deviennent maintenant beaucoup plus petits”.
“En même temps, nous avons réussi à raccourcir un peu la vie du moustique. Ainsi, les deux choses combinées peuvent maintenant conduire à bloquer la transmission du paludisme sur le terrain”, a-t-il ajouté.
Cependant, la lutte contre le paludisme est loin d’être terminée.
“Géné drive”
Pour que les moustiques à ADN modifié survivent et se propagent largement dans la nature, ils doivent défier la sélection naturelle.
“Ces modifications les affaiblissent parce qu’ils vivent moins longtemps. Ils seront donc éliminés naturellement par sélection naturelle après quelques générations… à moins que vous ne le combiniez avec ce que nous appelons le ‘gene drive’, qui prendra cette modification et la propagera rapidement. à travers les populations », a déclaré Christophides.
Le forçage génétique est un type de génie génétique qui favorise des caractéristiques héréditaires spécifiques pour augmenter la probabilité qu’elles se propagent rapidement dans la population et soient transmises à la génération suivante, selon les Actes de l’Académie nationale des sciences (PNAS).
Les chercheurs pensent qu’un tel « forçage génétique » permettra à tous les moustiques de porter éventuellement la même modification de leur ADN en quelques générations.
Cependant, cela soulève des questions quant à savoir si la libération massive de moustiques GM est sans danger pour les personnes, les animaux ou l’environnement.
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