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Des manifestants en Libye ont incendié le bâtiment du Parlement, exigeant la fin de la corruption gouvernementale et des coupures de courant constantes

Des manifestants en Libye ont incendié le bâtiment du Parlement, exigeant la fin de la corruption gouvernementale et des coupures de courant constantes

La fureur contre les dirigeants libyens en conflit a vu des manifestants prendre d’assaut le bâtiment du parlement dans la ville orientale de Tobrouk et organiser la plus grande manifestation depuis des années.

Les manifestants de Tobrouk, accusant le Parlement de trahison et de vol de fonds publics environ huit ans après son élection, ont fait irruption dans le bâtiment et y ont incendié certaines parties alors que les forces armées se retiraient.

Dans des vidéos mises en ligne et confirmées par des habitants de la ville, les manifestants ont crié et applaudi alors que les flammes léchaient le côté du bâtiment.

Alors que les factions politiques se disputaient le contrôle du gouvernement après avoir échoué à organiser des élections prévues l’année dernière, la Libye a été repoussée vers la division territoriale et la guerre civile alors que les services de l’État s’effondraient progressivement.

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Les protestations contre les coupures de courant chroniques ont amené des manifestants dans les rues de plusieurs villes, bravant la colère des factions armées pour exprimer leur colère face aux échecs qui ont rendu la vie intolérable pendant les mois d’été étouffants.

“Nous voulons de l’électricité”

Sur la place des Martyrs de Tripoli, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour crier des slogans demandant l’électricité, critiquant les factions armées et les politiciens et exigeant des élections dans les plus grandes manifestations de la capitale contre l’élite dirigeante depuis des années.

Plus tard vendredi, des dizaines de manifestants se sont tenus devant le bâtiment du siège du gouvernement, scandant “nous voulons de l’électricité, nous voulons de l’électricité”.

Des groupes de dizaines de manifestants se sont également rassemblés à Benghazi, al-Baydha et Misrata et dans certaines petites villes, montrant à quel point la colère face à la situation s’étendait à la ligne de front entre les forces rivales du pays.

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“On en a marre, on en a marre ! La nation veut renverser des gouvernements ! On veut de l’électricité !” ont crié des manifestants à Tripoli, accompagnés de chants réclamant des élections.

Ils ont également scandé des slogans contre les factions armées qui exerçaient un contrôle sur des pans entiers de la Libye. “Non aux milices. Nous voulons la police et l’armée”, ont-ils scandé.

Des centaines de personnes manifestent contre une panne de courant sur la place des Martyrs, à Tripoli.(Reuters : Hazem Ahmed IMAGES TPX DU JOUR)

Des forces armées affiliées à la police et à l’armée étaient visibles autour de la place des Martyrs. Lors de manifestations il y a deux ans, des coups de feu ont été tirés sur des manifestants.

“Je suis ici aujourd’hui pour protester contre tous les responsables qui ont amené ce pays en enfer”, a déclaré Omar Derbal, 23 ans, étudiant en sciences.

“Nous sommes un pays producteur de pétrole qui a des coupures d’électricité tous les jours.

Dans la ville d’al-Quba, dans l’est de la Libye, ville natale de la présidente du parlement Aguila Saleh, des dizaines d’habitants ont exigé la chute de tous les gouvernements et organes politiques en raison du faible niveau de vie.

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Le secteur de l’électricité libyen a été miné par des années de guerre et de chaos politique, arrêtant les investissements, empêchant les travaux de maintenance et endommageant parfois les infrastructures.

Un gouvernement d’unité intérimaire installé l’année dernière s’est engagé à résoudre les problèmes, mais bien qu’il ait émis des contrats pour des travaux sur plusieurs centrales électriques, aucune n’a été mise en service et les querelles politiques ont empêché la poursuite des travaux.

Pendant ce temps, alors que le parlement basé à l’est nomme Fathi Bashagha à la tête d’un nouveau gouvernement, même si le Premier ministre d’unité par intérim Abdulhamid al-Dbeibah refuse de céder le pouvoir, l’impasse politique menace d’aggraver les choses.

Les factions basées à l’Est ont bloqué les installations pétrolières, réduisant l’approvisionnement en carburant des principales centrales électriques, provoquant davantage de pannes d’électricité.

A Tripoli, des manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles les visages de M. al-Dbeibah, M. Bashagha, M. Saleh, un autre leader législatif et le représentant de l’ONU étaient barrés de grosses marques rouges.

Reuter

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