Les analystes interrogés par Reuters s’attendaient à ce que l’économie affiche une croissance au deuxième trimestre. En moyenne, ils l’ont prédit à 0,5 %.
Les données de jeudi ont renforcé les craintes d’une récession de l’économie américaine. Une baisse du PIB au cours de deux trimestres consécutifs répond à la définition habituelle d’une récession économique, mais ce n’est pas son indicateur définitif.
Aux États-Unis, un comité du National Bureau of Economic Research (NBER) détermine le début et la fin d’une récession. Il définit une récession comme “une baisse marquée de l’activité économique dans tout le pays qui dure plus de quelques mois et est généralement visible dans la production, l’emploi, le revenu réel et d’autres indicateurs”.
Répondant aux dernières données sur le PIB, le président américain Joe Biden a déclaré que l’économie américaine restait sur la bonne voie. Il a souligné, entre autres, l’évolution favorable du marché du travail et la poursuite de la croissance des dépenses de consommation, qui assurent plus des deux tiers de l’activité économique aux États-Unis.
Au deuxième trimestre, les dépenses de consommation ont augmenté de 1%, selon le rapport d’aujourd’hui. Leur taux de croissance a ainsi ralenti de 1,8% au premier trimestre et a été le plus faible en deux ans. Le taux de chômage aux États-Unis est resté à son plus bas niveau en deux ans de 3,6% en juin, selon des données antérieures.
“Une nouvelle baisse du PIB intensifiera le débat sur la question de savoir si les États-Unis sont en récession ou s’y dirigent rapidement”, a déclaré Sal Guatieri, économiste chez BMO Capital Markets. “Le fait que l’économie ait créé 2,7 millions d’emplois au premier semestre semble plaider contre la déclaration officielle d’une récession”, a-t-il ajouté.
L’année dernière, l’économie américaine a progressé de 5,7 %, soit le rythme le plus rapide depuis 1984. Mais cette année, une combinaison de hausse des prix et de coûts d’emprunt plus élevés a un impact négatif sur l’activité économique aux États-Unis.
Le Fonds monétaire international (FMI) a prédit cette semaine que l’économie américaine connaîtra une croissance de 2,3 % cette année. L’année prochaine, il s’attend à un nouveau ralentissement de la croissance, à 1%.
La Banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi son taux directeur de 0,75 point de pourcentage pour le porter à 2,25 à 2,50 %. Elle a augmenté les taux d’intérêt pour la quatrième fois cette année, le taux de base augmentant globalement de 2,25 points de pourcentage.
Le taux de croissance annuel des prix à la consommation aux Etats-Unis s’est accéléré à 9,1% en juin contre 8,6% en mai. Le taux d’inflation a ainsi atteint son plus haut niveau depuis novembre 1981.