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Déconnexion au bureau : moins de démissions, plus d’insatisfaction

L’incertitude économique persistante affecte le marché du travail, se manifestant par une désillusion croissante. On observe moins de démissions massives, mais une frustration accrue. Après la “Grande Démission” de 2021 et le “Quiet Quitting” (démission silencieuse), on assiste désormais au “Grand Détachement”.

Qu’arrive-t-il aux travailleurs ? Une étude révèle une frustration grandissante, liée à la perception d’instabilité du marché du travail, exacerbée par les conflits mondiaux, les crises et des salaires souvent inadéquats face au coût de la vie. Cette situation aggrave un bien-être déjà précaire sur les plans physique, relationnel et mental. Seuls 17 % des personnes interrogées se disent pleinement engagées, et seulement 10 % se sentent bien dans leur environnement professionnel. Le nombre de personnes ayant changé d’emploi ou souhaitant le faire diminue, passant de 45 % en 2022 à 41 % lors de la dernière enquête.

Le grand détachement

Les données d’une étude récente proviennent d’une double enquête visant à comprendre l’évolution de la gestion des ressources humaines. La première a été menée auprès de 150 entreprises de différentes tailles, interrogeant les responsables RH. La seconde, réalisée avec le soutien d’un institut de sondage, a porté sur un échantillon de 1 500 travailleurs.

Un peu plus d’une personne sur dix (11 %) a changé d’emploi au cours de l’année écoulée ou envisage de le faire dans les 18 prochains mois (29 %).De nombreuses variables entrent en jeu, la première étant l’incertitude économique. La difficulté à anticiper l’avenir freine ceux qui, par le passé, ont grossi les rangs des démissionnaires. Les dernières données publiées par le ministère du Travail montrent une baisse de 2,9 % des démissions volontaires par rapport à la même période de l’année précédente. En chiffres absolus, les démissions volontaires s’élèvent à 541 129, soit 16 024 de moins qu’en 2023.

Bloqués par la crainte d’une détérioration de leur situation, les travailleurs deviennent désillusionnés et résignés. Selon les données de l’étude, 14 % des employés pratiquent le “quiet quitting”, se contentant du strict minimum sans s’investir émotionnellement. Parmi ceux qui souhaitent changer d’emploi, la proportion de ceux qui passent effectivement des entretiens diminue de 12 % (52 %).De plus, 64 % de ceux qui ont changé d’emploi le regrettent (contre 56 % auparavant). La majorité des travailleurs restent insatisfaits.

La recherche de stabilité

L’approche du travail évolue. « le bien-être et l’équilibre, qui restent les priorités des individus, s’accompagnent d’une recherche croissante de sécurité et de protection. » Dans ce contexte, le principal défi pour les directions des ressources humaines est de travailler sur le sens et la signification du travail, en essayant de remédier au sentiment croissant de précarité.Dans cette phase de transformation, entre changement générationnel et révolution technologique, les responsables des ressources humaines doivent tracer la voie du changement des organisations, qui passe par l’intelligence artificielle, de nouvelles stratégies et de nouvelles compétences. Plus de la moitié des personnes interrogées, lors du choix d’un nouvel emploi, privilégient les protections offertes par le contrat (75 %), un environnement de travail sain et stimulant (73 %) ainsi que l’importance du salaire et des avantages économiques (69 %). La possibilité de faire carrière n’est une priorité que pour 51 % des personnes interrogées.

la pénurie de talents

La désillusion de nombreux travailleurs rend encore plus difficile pour les entreprises la gestion de la pénurie de talents. Une entreprise sur deux prévoit une croissance organique en 2025, mais 83 % des organisations ont du mal à recruter du personnel. Dans la moitié des cas, cette difficulté s’est accrue au cours de l’année écoulée. L’aspect le plus critique est la difficulté à trouver des candidats possédant des compétences techniques adéquates. Environ un nouveau poste sur cinq concerne les professions numériques. Les profils les plus recherchés sont ceux spécialisés dans l’IA, la gestion des mégadonnées et l’analyze des données, ainsi que la cybersécurité et la protection des données.

« L’acquisition de ces compétences se fait de plus en plus par le développement interne, au détriment de la recherche sur le marché externe. la pénurie de talents rend la capacité de l’organisation à développer de nouvelles compétences encore plus cruciale. » Déjà aujourd’hui, 8 % des travailleurs doivent être requalifiés car leurs compétences ne sont pas adéquates ou risquent de devenir obsolètes dans les 3 à 5 ans. Un travailleur sur trois craint que ses compétences ne deviennent obsolètes à court terme ou d’avoir des difficultés à se réinsérer professionnellement. Plus d’une personne sur deux estime posséder des compétences qui pourraient être utiles dans d’autres fonctions, mais qui ne sont pas prises en considération actuellement.

La combinaison de la pénurie de compétences et de l’allongement de la vie active rend urgente l’analyse des compétences nécessaires à court et moyen terme (3 à 5 ans) et la compréhension de la manière de réaffecter les personnes à des postes où elles peuvent s’exprimer au mieux. Cependant, plus d’une entreprise sur quatre ne procède pas à une évaluation des compétences actuelles.

À la frontière

La voie à suivre serait celle d’organisations basées sur les compétences, où les responsabilités sont attribuées en fonction des compétences des individus, plutôt que sur des facteurs traditionnels tels que la position hiérarchique, l’appartenance fonctionnelle ou l’ancienneté. dans ce type d’organisation, le pourcentage de travailleurs qui “se sentent bien” passe de 10 % à 18 %, et ceux qui envisagent de démissionner passent de 41 % à 36 %. Le chiffre le plus surprenant est le bond de 17 % à 42 % du pourcentage de travailleurs pleinement impliqués et motivés.

Le Grand Détachement : Ce qui arrive aux travailleurs et l’évolution du marché du travail

L’incertitude économique persistante affecte le marché du travail, entraînant une désillusion croissante des travailleurs : Le phénomène du “grand Détachement” émerge après la “Grande Démission” et le “Quite Quitting”. Cette tendance se caractérise par un désengagement et une frustration accrue.

frustration et Désengagement

Une étude récente révèle une frustration grandissante chez les travailleurs,liée à l’instabilité perçue du marché du travail,exacerbée par les conflits mondiaux,les crises et des salaires souvent insuffisants face au coût de la vie.

Seulement 17 % des personnes interrogées se disent pleinement engagées.

Seulement 10 % se sentent bien dans leur environnement professionnel.

Le nombre de personnes souhaitant changer d’emploi diminue (de 45 % en 2022 à 41 % lors de la dernière enquête).

Les travailleurs, bloqués par la crainte d’une détérioration de leur situation, deviennent désillusionnés et résignés.

14 % des employés pratiquent le “quiet quitting”.

Parmi ceux qui souhaitent changer d’emploi, la proportion de ceux qui passent des entretiens diminue de 12 % (52 %).

64 % de ceux qui ont changé d’emploi le regrettent.

La Recherche de Stabilité

Le bien-être et l’équilibre restent les priorités des individus, qui recherchent de plus en plus la sécurité et la protection. Le principal défi pour les directions des ressources humaines est de travailler sur le sens et la signification du travail, en essayant de remédier au sentiment croissant de précarité.

75 % Des personnes privilégient les protections offertes par le contrat.

73 % Un environnement de travail sain et stimulant.

69 % L’importance du salaire et des avantages économiques.

51 % La possibilité de faire carrière.

Pénurie de Talents et Compétences

La désillusion rend difficile pour les entreprises la gestion de la pénurie de talents.

Environ un nouveau poste sur cinq concerne les professions numériques (IA,gestion des mégadonnées,cybersécurité).

83 % des organisations ont du mal à recruter du personnel.

8 % des travailleurs doivent être requalifiés.

Un travailleur sur trois craint que ses compétences ne deviennent obsolètes.

Vers des Organisations Basées sur les Compétences

La voie à suivre serait celle d’organisations basées sur les compétences.

Le pourcentage de travailleurs qui “se sentent bien” passe de 10 % à 18 %.

Ceux qui envisagent de démissionner passent de 41 % à 36 %.

* Le pourcentage de travailleurs pleinement impliqués et motivés passe de 17 % à 42 %.

Tableau Récapitulatif

| Indicateur | Situation Actuelle | Organisation Basée sur les Compétences |

| :—————————— | :—————————– | :————————————- |

| Travailleurs pleinement engagés | 17 % | 42 % |

| Travailleurs “se sentent bien” | 10 % | 18 % |

| souhaitent démissionner | 41 % | 36 % |


FAQ

Qu’est-ce que le “Grand Détachement” ?

Le “Grand Détachement” décrit un phénomène de désengagement professionnel chez les travailleurs,se sentant coincés dans un emploi insatisfaisant et,souvent,dans l’impossibilité de démissionner.

Quelles sont les causes du “Grand Détachement” ?

Le manque d’épanouissement au travail, les mauvaises conditions de travail, une perte de sens, et des salaires insuffisants sont quelques-unes des causes principales. [[2]]

Quelles sont les conséquences du “Grand Détachement” sur les travailleurs ?

le “Grand Détachement” peut entraîner de l’anxiété, un épuisement émotionnel, et impacter la santé mentale. [[1]]

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