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Décès d’Odette Nilès, résistante communiste et dernière survivante du camp de Choisel.

Décès d’Odette Nilès, résistante communiste et dernière survivante du camp de Choisel.

Odette Nilès, la dernière survivante du camp de Choisel où elle avait rencontré Guy Môquet, son “fiancé” fusillé avant le baiser qu’elle lui avait promis, est décédée à l’âge de 100 ans dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 mai.

Emmanuel Macron a écrit sur Twitter que “Odette Nilès représentait un siècle d’engagement et de liberté”, tandis que Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a rendu hommage à “une amie et une camarade, que nous chérissions (…) grande figure de la Résistance”.

Une enfance communiste

Odette Lecland, née le 27 décembre 1922 à Paris, s’installe à l’âge de 3 ans avec sa famille à Drancy, en banlieue de Paris. Son père adhère au PCF dès le congrès de Tours. Elle rejoint le Secours rouge puis les Jeunes filles de France et s’inspire des héroïnes Rosa Luxemburg et Dolores Ibarruri, la Pasionaria espagnole.

Dès le début de la guerre, elle distribue des tracts et participe à des manifestations à Paris. Elle est arrêtée par la police française le 13 août 1941 en se rendant à l’une d’elles et est transférée au camp de Choisel à Châteaubriant, où elle fera la connaissance de Guy Môquet.

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Elle reste internée dans plusieurs camps durant près de trois ans, avant de s’évader du camp de Mérignac en 1944 et de rejoindre la Résistance à Bordeaux. C’est là qu’elle rencontre son futur époux Maurice Niles.

Guy, un amour de jeunesse

Odette Nilès a longtemps gardé secrète sa relation avec Guy Môquet, qui est mort en même temps que Jean-Pierre Timbaud et d’autres camarades fusillés le 22 octobre 1941. Son fils découvrira tardivement que son état civil faisait référence à Guy Môquet, symbole de la Résistance. En 2007, lors de la lecture de la dernière lettre de Guy Môquet dans les lycées, elle raconte leur rencontre et leur idylle au camp de Choisel.

Fidèle à son idéal communiste

Après la guerre, Odette Nilès reste fidèle à son idéal communiste et milite pour les droits des femmes. Elle témoigne dans les écoles pour faire vivre la mémoire des résistants fusillés. Elle avait célébré ses 100 ans en décembre dernier, mais restait hantée par le souvenir des chants de la Marseillaise au moment de l’exécution des résistants.

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Le Monde avec AFP

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