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De ses débuts à Saint-Florent jusqu’au Stade de France retour sur les grands moments de la carrière de Loïc Jacquet

De ses débuts à Saint-Florent jusqu’au Stade de France retour sur les grands moments de la carrière de Loïc Jacquet

Il y a un élément qui ne trompe pas. Vendredi, en amont de la finale du Top 14, Loïc Jacquet s’est adressé au président de la République pour lui soumettre une requête. « J’ai été chargé d’une mission… », a-t-il commencé. Toujours prêt à rendre service, le joueur florentais souhaitait voir aboutir la demande de naturalisation de son coéquipier fidjien Adrea Cocagi. « Même s’il n’a pas toujours été capitaine, c’est un leader, quelqu’un qui s’exprime facilement et qui a de bonnes analyses, souligne son cousin David Jacquet, ancien pro. Il a fait une carrière comme on n’en voit pas beaucoup, uniquement en Top 14. Partout où il est passé, il a laissé un bon souvenir. »

Vendredi soir, des supporters de Castres et de Loïc ont suivi la finale depuis la brasserie Bos, à Bourges.

Bien avant de fouler la pelouse du Stade de France, Loïc Jacquet a commencé à s’illustrer du côté de Saint-Florent. Mais, sur un terrain de… football avec son cousin, Arnaud. « Mon grand-père, qui s’occupait de l’école de rugby, nous avait déclaré : “Si vous jouez encore au foot, vous ne viendrez plus chez moi”. Il avait dû le dire en rigolant, mais on l’a pris au sérieux. Finalement, on a essayé le rugby et on a adoré. » Si bien que le grand-père, Jean-Paul, a fini par voir rappliquer ses huit petits-fils sous le maillot florentais.

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Sur les pas d’Éric Leconte

Arnaud et son frère David sont ainsi devenus professionnels dans des clubs de Pro D2 et Fédérale 1, tandis que leur cousin Loïc a eu une destinée internationale. « Son gabarit, son sens de jeu, ainsi que son adresse balle en main laissaient à penser qu’il avait des aptitudes supérieures aux joueurs de son âge, se remémore son oncle, Jean-François, qui l’a entraîné les premières années à Saint-Florent. Étant moi-même buteur au club à l’époque, nous faisions régulièrement des concours aux entraînements et c’était un excellent buteur. »

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Entre Domigo et Davies sous le maillot de Clermont, en 2014 (photo Jean-Louis Gorce).

Une qualité que le futur deuxième ligne n’aura pas l’occasion de développer par la suite. Après le collège, il rejoint le pôle espoir d’Ussel, en Corrèze. Déjà, Loïc n’a qu’une idée en tête : porter un jour le maillot de l’AS Montferrand. Cela s’explique notamment par la présence au club d’un autre célèbre Florentais, Éric Leconte.

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« C’est un cousin éloigné et il était capitaine du club, précise Loïc Jacquet. C’était l’idole de la famille. Avec mon cousin (Arnaud), notre rêve, c’était de jouer avec l’ASM, chose que l’on a réussi à faire d’ailleurs. Après ma dernière année de sports études, j’ai signé à Clermont. » Les deux Florentais ne feront que se croiser puisque Loïc Jacquet débarque chez les espoirs en 2002 tandis que son glorieux aîné quitte le club en 2003.

Capitaine des glorieux champions du monde U21

C’est en 2006, qu’il se retrouve propulsé sur le devant de la scène internationale. En tant que capitaine de l’équipe de France des moins de 21 ans, il devient champion de monde en battant l’Afrique du Sud. Ironie du sort, parmi les Bleuets, on retrouvait, notamment, Guilhem Guirado et Fulgence Ouedraogo. Les deux Montpelliérains ont stoppé leur carrière vendredi dernier, à l’instar de Loïc Jacquet.

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Le Florentais Loïc Jacquet « content d’avoir choisi Castres »

« Plus largement, il y avait Damien Chouly, Max Médard, Louis Picamoles, François Trinh-Duc…, ajoute l’ex-joueur du Castres Olympique. C’était sympa de recroiser toute cette génération. On part tous en même temps. Ce titre a été un tremplin énorme dans ma carrière?! » Ce jour-là, parmi les baby Boks, l’arrière n’était autre que le futur international français Scott Spedding passé, comme Loïc Jacquet, par Clermont et Castres.

Loic Jacquet au premier plan lors du Mondial U21 à Clermont-Ferrand. (Photo Th Nicolas).

Cette même année, le jeune Florentais est appelé pour la première fois en équipe de France A (il connaîtra quatre sélections) afin de disputer le match du centenaire contre la Nouvelle-Zélande. Ce jour-là, dans le Stade de France, une banderole rend hommage aux clubs français. Sur celle de Saint-Florent il découvre la photo de son père, Jean-Yves, ancien joueur de 2e division et actuel président de l’USF omnisports.

« Quand j’étais petit, je voulais jouer en équipe première, à Saint-Flo, pour faire comme lui. Il nous avait parlé des années glorieuses du club. Je trouvais déjà cela exceptionnel. Et là, de pouvoir jouer en équipe de France contre les All Blacks, je ressentais une fierté énorme. »

Lors d’un stage commando au 92e RI, en 2008. (Photo Thierry Nicolas)

Après un premier Bouclier de Brennus remporté avec Clermont en 2010, mais où il ne figure pas sur la feuille de match, Loïc Jacquet devient (de nouveau) champion de France en 2018, avec Castres. Sur le terrain cette fois. « Ce jour-là, j’ai été champion deux fois. J’ai réellement accepté ce titre de Clermont en gagnant le Bouclier avec Castres. Je m’étais promis intérieurement de ne plus vivre ces moments-là en tribune. Le destin et la chance m’ont permis de connaître cela. C’était beau. »

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À 37 ans, après 18 saisons au plus haut niveau (315 matchs de Top 14), Loïc Jacquet a mis un terme à sa carrière sur une finale de Top 14 (sa septième, dont cinq sur le terrain).

À Saint-Florent en 2023

Et maintenant, comment imagine-t-il sa reconversion après des vacances bien méritées?? « Je n’ai pas préparé l’après-rugby volontairement. Je voulais profiter à fond de ces derniers moments. Ce sera certainement plus dur, mais je peux fermer la page sans regret et l’histoire m’a prouvé que j’avais raison. Je me suis accroché pour avoir une place dans le groupe et j’ai fini au Stade de France, sur le terrain, à jouer. J’ai reçu beaucoup de messages de gens qui m’ont félicité pour ma carrière. Je peux partir comme un seigneur. J’ai eu une sortie en or. »

L’année suivant sa victoire en Top 14, Loïc Jacquet était venu à Saint-Florent avec le Brennus.

L’an prochain, la section rugby de l’Union sportive florentaise fêtera ses 120 ans d’existence. Et à cette occasion, le jeune retraité compte bien retrouver ses racines. « C’est le club de mes débuts, qui m’a fait rêver, où j’ai appris à jouer au rugby. J’aurais aimé pouvoir revenir avec le Brennus (comme en 2019). Mais je serai à la fête du club, c’est sûr?! »

Philippe Roch

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