Une nouvelle fois, un dossier de mœurs est jugé, à partir de ce mercredi matin, devant la cour d’assises d’Eure-et-Loir, au tribunal de Chartres. Un Eurélien de 50 ans est accusé de viols par son ex-compagne, durant de nombreuses années.
Selon l’enquête, les actes reprochés au quinquagénaire se seraient déroulés dans un contexte de soumission-domination, dans le sud du département, mais également en Bretagne.
« Je n’étais pas d’accord »
La femme, fragile psychologiquement, aurait, depuis, développé un important syndrome dépressif. Elle est hospitalisée en hôpital psychiatrique depuis la fin 2019, date à laquelle elle a révélé les faits présumés. Outre les rapports forcés que lui aurait imposés son compagnon, elle a également dénoncé plusieurs scènes durant lesquelles deux des connaissances de son conjoint auraient également participé. « Je n’étais pas d’accord », a toujours affirmé la femme, tant devant les enquêteurs que devant le juge d’instruction.
Le quinquagénaire, qui aurait avoué, durant l’enquête, avoir imposé des rapports non consentis à sa compagne, est en détention provisoire depuis près de trois ans.
prime Assises d’Eure-et-Loir : quinze ans pour le viol d’un homme ayant provoqué une infirmité permanente
Il aurait connu le couple sur un site Internet
L’une de ses ex-compagnes, mère de leurs deux enfants, a décrit un homme « malade du cul », qui lui aurait imposé aussi des rapports forcés et qui l’aurait violentée.
Elle n’a pas souhaité porter plainte contre son ex-compagnon. De plus, les actes qui auraient pu lui être reprochés sur cette ex-conjointe seraient prescrits.
L’un des deux autres protagonistes, un homme de 34 ans, sera également jugé pour viol. Il aurait connu le couple sur un site Internet. Les actes qui lui sont reprochés se seraient déroulés à son domicile.
Placé sous contrôle judiciaire, il comparaîtra libre. Au cours de l’enquête, il aurait toujours assuré avoir arrêté lorsqu’il a « compris qu’elle n’était pas d’accord ».
Le troisième protagoniste de ce dossier ne sera pas jugé. Sous curatelle, il a été déclaré « pénalement irresponsable » par les experts psychiatres, qui ont conclu qu’il « avait l’âge mental d’un enfant de 6 à 8 ans », et qu’il n’avait pas eu la « capacité de résister aux ordres donnés par le compagnon » de la victime présumée.
À la demande de la plaignante, le huis clos pourrait être ordonné pour ce procès, dont le verdict sera prononcé dans la soirée de vendredi.
Le compagnon encourt vingt ans de réclusion criminelle pour viol aggravé et en réunion sur sa compagne. Le second accusé risque la même peine, pour viols en réunion.
Jacques Joannopoulos