Les corridas (les spectacles, pas l’élevage)génèrent un chiffre d’affaires d’environ 40 à 50 millions d’euros par an
estime André Viard, le fondateur de l’Observatoire national des cultures taurines, une association pro-corrida créée en 2008. À titre de comparaison, le tournoi de Roland-Garros a rapporté 300 millions d’euros en 2022.
Entre « 100 et 110 corridas par an »
La pratique est autorisée dans seulement trois régions : Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et PACA. Il existe aujourd’hui 56 villes taurines en France
explique André Viard, qui recense entre 100 et 110 corridas par an
.
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Une corrida classique compte 6 taureaux tués dans l’arène. En ajoutant aussi les fêtes champêtres, les festivals
le nom du fan moins de 1 000 taureaux tués par an
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Locomotive des foires
En termes de fréquentation, difficile d’avoir une estimation fiable. Nous avons dépassé les chiffres de 2019
affirme André Viard, ce que réfute Claire Starozinski, présidente de l’association nîmoise Alliance Anticorrida.
Pour les défenseurs de la corrida, celle-ci est la locomotive des ferias, les fêtes du Sud. Or ces dernières rapportent gros : environ 60 millions d’euros pour Nîmes, 12 millions pour Arles…
. Même si très peu de personnes présentes aux ferias assistent aux corridas.
Ainsi, celle de Nîmes attire plus d’un million de visiteurs, mais la capacité de son arène ne dépasse pas les 13 800 spectateurs. D’après Claire Starozinski, pour les ferias de la Pentecôte, le nombre de corridas nîmoises est passé de 9 jusqu’en 2013, à 8 en 2014, 7 depuis 2015 et 6 à partir de 2020.