L’été peut être torride en Moselle Nord. Et cela ne date pas d’hier. Au début du IXe siècle déjà, la belle saison était parfois éprouvante. La région plaisait beaucoup à Charlemagne pour cette raison, mais aussi parce qu’elle était giboyeuse. L’empereur, qui séjournait parfois à Thionville, que l’on nomme encore pour cela « la Carolingienne », aimait chasser en forêt de Saint-Hubert, à l’est de Metz.
L’activité n’est pas alors affaire de petit nature : toute une troupe suit les nobles chasseurs à cheval et les guerriers de la suite ; valets, chiens, c’est un joyeux barnum. Mais c’est aussi chose très sérieuse, au point que la peine des hommes et des bêtes passe après les nécessités de la traque. Au-delà de toute raison…