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Changements climatiques et insécurité alimentaire dans le Sahel central du Mali, Burkina Faso et Niger : les conséquences humanitaires et politiques

Changements climatiques et insécurité alimentaire dans le Sahel central du Mali, Burkina Faso et Niger : les conséquences humanitaires et politiques

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger représentent moins de 1% de la population mondiale, mais 5% de ses besoins humanitaires, selon un rapport de l’ONG américaine International Rescue Committee publié le mardi 6 juin. Plus de cinq millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans les trois pays du Sahel central et environ trois millions de personnes sont déplacées, ce chiffre a fortement augmenté depuis 2014. L’ONG américaine considère que cette situation est due à l’effet combiné des attaques de groupes jihadistes que ces pays subissent depuis plusieurs années, et du changement climatique. Les températures dans ces zones augmentent une fois et demie plus vite que dans le reste du monde, alors que 78% de la population dépendent de l’agriculture. Les communautés de certaines parties du Sahel central sont donc en première ligne face à ces deux crises. Pour l’IRC, cette situation n’est pas un hasard, mais le résultat d’une suite de décisions politiques. Le manque d’investissements dans ces régions expose davantage les populations aux effets du changement climatique, ce qui crée une fragilité propice à l’apparition des groupes armés. Il s’agit d’un cercle vicieux que l’ONG appelle à briser. Le vice-président régional de l’IRC pour l’Afrique de l’Ouest, Modou Diao, propose de répondre à cette situation sur trois niveaux : répondre aux besoins humanitaires des populations, mettre en place des projets structurels pour améliorer l’accès aux ressources et proposer des financements à des projets d’adaptation au réchauffement climatique. Les financements qui sont orientés pour le changement climatique ne doivent pas seulement se limiter à la réduction des gaz à effet de serre parce qu’on sait que ces zones affectées par des conflits ont une contribution minime au changement climatique. Selon Modou Diao, les régions rurales ont été marginalisées depuis l’époque coloniale et ont été moins préparées au changement climatique.

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