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samedi 9 novembre 2024, 12h16
Le rêve américain est un concept désormais universel qui explique comment, en travaillant dur, on peut réaliser ce qu’on veut. Mais en substance, il parlait spécifiquement des migrants qui arrivaient aux États-Unis avec une main devant et une derrière pour finir par triompher.
Ce fut le cas de Jan Koum, le fondateur de WhatsApp. Il est né il y a 52 ans dans un quartier de Kiev et son enfance s’est déroulée dans le froid et la pénurie si courants dans ce qui était encore l’Union soviétique. Je n’avais pas d’eau potable à la maison, et l’école que je fréquentais n’avait même pas de toilettes intérieures : le soulagement physiologique, en extérieur.
Il n’y avait pas non plus de liberté d’expression. “Vous pouvez lire ‘1984’, mais vivre là-bas, c’était en faire l’expérience”, a-t-il déclaré dans une interview au magazine ‘Wired’. Être d’origine juive ne contribuait pas non plus à rendre son existence plus supportable. Koum a émigré avec sa mère aux États-Unis en 1992, alors qu’il n’avait que 16 ans. Dans ces premiers instants, elle travaillait au nettoyage des supermarchés pendant que sa mère s’occupait des enfants. Les visites à la soupe populaire du quartier faisaient partie de leurs deux routines quotidiennes.
Tout a commencé à changer, même si les fruits n’ont été portés que des années plus tard, lorsque le jeune Jan s’est inscrit à l’Université d’État de San José et, peu de temps après, il est allé travailler comme testeur de sécurité de logiciels dans la société de services professionnels Ernst&Young.
Il a également acquis des connaissances technologiques en autodidacte, en lisant des manuels d’utilisation et en discutant dans des chats de hackers. En 1997, sa carrière a connu un énorme saut qualitatif lorsqu’il a été embauché comme ingénieur système chez Yahoo. Là, il rencontrera également Brian Acton, son futur partenaire dans des projets d’affaires.
Une décennie plus tard, tous deux, désormais amis inséparables, ont quitté Yahoo et ont tenté d’accéder à l’une des offres d’emploi de Facebook, mais ont été rejetées.
La providence de l’iPhone
L’émergence de l’iPhone à la fin de cette décennie a été comme une révélation pour Koum, qui a immédiatement senti le potentiel du nouvel outil de téléphonie mobile et de sa boutique d’applications. En pensant à l’Apple Store, il crée en février 2009 WhatsApp, dérivé de l’expression « What’s Up » (« Quoi de neuf ? Quoi de neuf ? » en espagnol). Au départ, il s’agissait d’une application de mise à jour de statut, destinée à signaler quand quelqu’un ne pouvait pas répondre aux appels téléphoniques.
L’invention ne s’est pas vraiment concrétisée, jusqu’à ce que la providence vienne sous forme de notifications, la brillante idée d’Apple pour tenir les utilisateurs d’iPhone au courant de l’appareil à tout moment. Plus tard, Koum a eu la brillante idée de faciliter l’accès à WhatsApp sans avoir à saisir de mot de passe, ce qui était nécessaire dans d’autres appareils et outils de l’époque, comme le Blackberry.
Son collègue Acton a fait appel à l’aide des premiers investisseurs, d’anciens collègues de Yahoo. Il s’agissait de 250 000 $, de quoi décoller, avant l’arrivée d’un nouveau soutien financier, celui-ci bien plus important (8 millions de dollars) du fonds de capital-risque Sequoia.
Whatsapp a fini par devenir une application de messagerie imbattable, avec la confidentialité des communications comme fleuron. «J’ai grandi dans une société où tout ce que vous faisiez était espionné, enregistré et balancé. Quand j’étais enfant, j’avais des amis qui avaient des ennuis parce qu’ils racontaient des anecdotes sur les dirigeants communistes », se souvient Koum pour justifier son obsession des conversations cryptées.
La vente à Facebook
En 2014, les destins de Koum, Acton et Facebook se croisent à nouveau. Les deux entrepreneurs ne sont plus rejetés, comme en 2007, mais courtisés : le réseau social a déboursé 19 milliards de dollars pour Facebook. Koum était déjà très riche et s’est hissé directement au 63e rang du classement Forbes des fortunes américaines (plus de 7,5 milliards de dollars), qu’il avait déjà doublé en 2023.
L’entrepreneur ukrainien naturalisé américain, que l’on pouvait voir en mai de cette année sur les quais de Malaga avec son yacht de 100 mètres de long évalué à 220 millions de dollars, investit une partie de sa fortune dans des dons de différentes natures. Par exemple, à des fondations dédiées au soutien de projets informatiques, ou encore à des universités. Et il est particulièrement actif dans son soutien financier aux organisations juives conservatrices, pro-israéliennes et sionistes aux États-Unis, telles que l’AIPAC (Comité des affaires publiques États-Unis-Israël).
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