L’avocat Ricardo Gil Lavedra, membre du tribunal ayant jugé les juntes militaires de la dernière dictature, a commenté les attaques du président Javier Milei et d’autres fonctionnaires contre le journalisme. il a affirmé que l’incitation à la haine est punie par le Code pénal, la qualifiant de délit d’action publique.
« Qui promeut la haine n’est pas démocratique, ne croit pas en la démocratie ».
Les appels constants à la haine du Président, en particulier envers les journalistes, sont-ils punissables par le Code pénal ?
il existe la loi 23.592 qui interdit la promotion de discours de haine ou de persécution contre une race, une religion ou une nationalité. Le Code pénal punit également ceux qui incitent publiquement à la violence collective contre des groupes, des personnes ou des institutions. L’incitation seule est interdite. Ces manifestations répétées visent à empêcher la libre circulation des idées et des opinions.Elles constituent une méthode de censure indirecte pour faire taire les voix dissidentes.
en tant que président du Collège des Avocats, les procureurs devraient-ils ouvrir une enquête d’office ? Un groupe d’avocats importants devrait-il la promouvoir ?
Les victimes ont un rôle vital à jouer pour ne pas banaliser ces agissements. Il est essentiel de promouvoir des actions pour ne pas les tolérer. Ce sont des délits d’action publique, que les procureurs et les organisations de défense de la liberté d’expression et de l’État de droit devraient promouvoir.
Les délits de calomnie et d’injure sont-ils différents de ceux liés à la haine ? Un procureur peut-il les poursuivre directement en tant que délits d’action publique ?
Ce sont des délits d’action publique. La possibilité d’atteinte à l’honneur des personnes affectées est en jeu, mais aussi un intérêt collectif.
Le fait de haïr une profession entière transcende le journalisme et génère une idée de haine qui encourage la violence sociale. Le Code pénal punit le simple fait d’inciter à un discours de haine.
Certaines personnes pensent-elles qu’une action en justice est une simple déclaration abstraite et se limitent à la mener à bien, même si la loi leur en donne le pouvoir ? La participation de la société civile est-elle nécessaire pour faire appliquer la loi ?
il est crucial de prendre conscience des conséquences de ce type de manifestations. Plus la société civile participe, plus il est possible de freiner ces déclarations. Ce qui est en jeu, c’est la liberté d’expression et l’État de droit. le débat ne porte pas sur des questions politiques ou économiques, mais sur le type de société dans lequel nous voulons vivre.La Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée. La liberté d’expression et la liberté de la presse sont souvent confondues. Aucune ne permet au citoyen ou au journaliste d’être irresponsable de ce qu’il dit. On confond souvent l’absence de censure avec la responsabilité des propos tenus.
Il y a la prohibition de la censure et la responsabilité des conséquences de l’expression. L’humiliation, l’insulte et la dénigrement ne sont pas protégées par la liberté d’expression. La Cour américaine et notre propre Cour l’ont explicitement déclaré.
Les insultes ne sont pas protégées. Lorsqu’elles sont proférées par le Président, cela constitue une censure indirecte qui tend à inhiber l’expression. La personne visée nommément se sent intimidée et réfléchira à deux fois avant de critiquer les actions du gouvernement. Cette limitation est une censure indirecte, propre aux régimes autocratiques qui attaquent les médias et la justice.
En tant qu’acteur du procès historique qui a inclus le plaidoyer du « Plus jamais ça », imaginiez-vous que plus de 40 ans plus tard, certains jeunes oublieraient cette époque et ne comprendraient pas le danger de la haine ?
Le XXe siècle a été marqué par de telles campagnes. L’Holocauste a commencé par un discours de haine envers les Juifs, les accusant d’être responsables de tous les maux de la société. C’était une incitation claire à des actions violentes contre eux.
« Qui promeut la haine n’est pas démocratique, ne croit pas en la démocratie ».
La démocratie implique d’accepter le pluralisme et les opinions des autres. Il y a du désaccord, mais pour parvenir à des accords de base.La vérité se construit par la délibération et la discussion.
L’Incitation à la Haine et la Liberté d’Expression : Analyze et Implications
Questions Fréquemment Posées (FAQ)
Q: Les attaques du président contre les journalistes sont-elles illégales?
R: Oui, l’incitation à la haine, comme le discours du président, est punie par le Code pénal.
Q: Quelle loi régit l’incitation à la haine?
R: La loi 23.592 interdit les discours de haine ou de persécution.
Q: Qui peut intenter une action en justice contre l’incitation à la haine?
R: Les procureurs et les organisations de défense de la liberté d’expression peuvent agir.
Q: Les délits de calomnie et d’injure sont-ils également punissables?
R: Oui, ce sont des délits d’action publique.
Q: La liberté d’expression protège-t-elle les insultes?
R: Non, l’humiliation et l’insulte ne sont pas protégées par la liberté d’expression.
Q: Pourquoi la société civile doit-elle s’impliquer?
R: Pour freiner ces déclarations et protéger la liberté d’expression et l’État de droit.
Incitation à la Haine vs. Liberté d’Expression : Le Contexte Législatif
| Aspect | Description | Implications |
|—|—|—|
| Législation Principale | Code pénal et loi 23.592 | Interdiction de l’incitation à la haine et à la violence. |
| Nature des Délits | Délits d’action publique | Les procureurs peuvent agir sans plainte préalable. |
| Types de Discours Non Protégés | Humiliation, insulte, dénigrement | Ne sont pas couverts par la liberté d’expression. |
| Rôle de la Société civile | essentiel | Pour sensibiliser et protéger les libertés.|
| Objectif Final | Préserver la démocratie et l’État de droit | Empêcher la censure indirecte et la violence sociale. |